Hier à Fizi, dans le Sud-Kivu, le Secrétaire exécutif de » Nouvel Elan« , c’est-à-dire chef de la Fédération, est sorti du bois pour dénoncer l’existence du drapeau de l’Etat burundais qui flotte dans la localité de Masango, au vu et au su de tous. Il n’y a pas une réaction quelconque de la part des autorités.
Le drapeau d’un pays symbolise sa souveraineté. Or, là c’est le drapeau burundais, un pays étranger, qui flotte dans une entité territoriale. Ce qui veut dire, en clair, que l’Etat burundais occupe cette partie du pays. L’armée burundaise occupe actuellement la localité de Masango, c’est elle qui a posé ce drapeau, explique le Secrétaire exécutif de « Nouvel Elan » du territoire de Fizi qui fustige le silence de Kinshasa.
Ce n’est un secret pour personne qu’à ce jour, l’armée burundaise occupe quelques portions du Sud-Kivu. Sur le terrain, elle est appuyée par les » Inemburakura « , la milice hutu du CNDP, le parti au pouvoir au Burundi qui sont considérés comme des supplétifs de l’armée burundaise. Or, ces » Inemburakura » sont très visibles sur le territoire congolais du Sud-Kivu où ils opèrent au grand jour. Ils sont dotés de mêmes armes que celle de l’armée burundaise.
Autre recoin du territoire du Sud-Kivu où était signalée la présence des troupes burundaises, ce sont les hauts plateaux d’Uvira, cette fois-là dénoncée par la Société civile de ce territoire, où ils étaient même en train de se livrer à l’exploitation des ressources naturelles sur cette partie riche en minerais. Il n’y a plus de réaction formelle du côté de Kinshasa. Pourtant, il y a quelques temps, députés et sénateurs du Sud-Kivu ont fait une déclaration en dénonçant la présence des troupes burundaises sur le territoire du Sud-Kivu et demandaient au Gouvernement d’agir pour mettre un terme à cet état des choses qui n’est ni plus ni moins que le début de la balkanisation.
Le Secrétaire exécutif de Nouvel Elan/Fizi est aussi arrivé à la même conviction avec ce drapeau burundais qui flotte dans la localité de Masango, dans le Fizi-Baraka.
Malheureusement, du côté de Kinshasa, on ne partage pas les mêmes craintes de la balkanisation qu’il trouve exagérées. KANDOLO M