Le Pr Huit Mulongo Kalonda plaide pour la reconnaissance à titre posthume du mérite du bâtonnier Kisimba Ngoy

Huit Mulongo connaît ? Professeur, valeur sûre de la Société civile du temps de la Conférence nationale souveraine (CNS), figure de l’intelligentsia katangaise et militant pro démocratie dans les rangs de l’Union sacrée de l’Opposition, Huit Mulongo Kalonda a trouvé les mots justes pour plaider pour la reconnaissance à titre posthume du bâtonnier Kisimba Ngoy pour l’ensemble de son œuvre. Et le Pr Mulongo d’épingler deux cas qui illustrent le courage, le don de soi et par-dessous tout le patriotisme de Honorius Kisimba Ngoy.

D’une part, l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) condamnant l’Ouganda et l’obligeant à verser 325 millions Usd à la RDC. Quoi qu’en deçà des attentes des Congolais, cette décision  de justice couronne le travail du bâtonnier  Kisimba Ngoy qui, contre les réticences des ex-belligérants, avait défendu l’option de la CIJ.

L’autre facette du courage du bâtonnier, Huit Mulongo la trouve dans des pages glorieuses de la lutte contre la dictature mobutienne. Jeune avocat, la trentaine à peine entamée, Kisimba Ngoy prend la défense de certains de 13 parlementaires, qui seront à l’origine de la création de l’UDPS. In extenso, la déclaration du Pr Huit Mulongo.

Ce pays n’a pas de chance. Ce pays peut honorer n’importe quel oiseau, mais les enfants qui ont souffert pour son identité, pour son intégrité, on les honore pas. Ce que le bâtonnier Kisimba avait fait en temps très difficile doit être honoré. On doit reconnaître, on doit honorer le travail que le bâtonnier avait fait en ce temps-là très  difficile. Au-delà de ça, Kisimba a fait beaucoup pour ce pays.

La chancellerie des ordres nationaux doit s’organiser pour rendre hommage, par des honneurs mérités, à Kisimba qui a beaucoup fait pour ce pays. Vous-vous rendez compte par exemple, à l’époque de Mobutu. On chante beaucoup l’histoire des treize parlementaires. Lorsqu’on a arrêté Étienne Tshisekedi et tant d’autres, notamment Kyungu Wa Kumwanza. Mais qui a nargué Mobutu en osant défendre Kyungu Wa Kumwanza qui était à la cité de l’OUA? C’est Kisimba. Or, à l’époque, on ne s’opposait jamais à la direction qu’avait prise Mobutu Sese Seko. Et lui avait bravé cela, courageusement, pour défendre l’un des treize.

C’est des actions qui doivent être reconnues aujourd’hui. Il était d’abord le cerveau. Kisimba, c’était l’intelligence. Si la jeunesse, d’abord congolaise, katangaise ensuite, peut hériter de quelque chose de Kisimba, c’est d’abord l’intelligence, c’est la tête, la droiture. Kisimba était un modèle d’intelligence. Je pense que c’est ce que nous pouvons demander à la jeunesse d’imiter. Je le dis et le redis, que la chancellerie pense aussi à honorer Kisimba Ngoy pour tout le travail qu’il a accompli que ce soit à la Présidence de la République, que ce soit à la période de la troisième république, que ce soit à la justice comme bâtonnier. Il y a pas trois mille mots à dire. C’est  reconnaissance et honneur.

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