Le Gouvernement et les syndicats des professeurs poursuivent les négociations

Les cours n’ont toujours pas repris dans les établissements d’enseignement supérieur et universitaire publics en RDC, à cause de la grève des enseignants déclenchée un mois seulement après l’ouverture de l’année académique 2021-2022.

Lancées le 26 janvier dernier, les négociations entre le gouvernement  et les délégations syndicales des professeurs, des chefs de travaux, des assistants, des administratifs se poursuivent.

Selon la cellule de communication du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), les échanges entre les parties se sont poursuivis jusque tard dans la soirée du mercredi 2 et jeudi 3 février.

Selon cette source, tout se passe bien jusque-là. Le cabinet du ministre Muhindo Nzangi rassure que tout porte à croire qu’ils vont lentement, mais sûrement vers un compromis qui débouchera à la levée définitive de cette grève qui n’a que trop duré.

« Grève à l’ESU: Les négociations vont bon train entre le banc gouvernemental et les délégations syndicales des profs, CT, assistants et personnel administratif. Tout droit vers la fin de la grève« , a-t-on lu sur le compte Twitter du ministère de l’ESU.

Côté grévistes, on ne jure que par la satisfaction totale des revendications. Des professeurs et chefs de travaux interrogés affirment qu’ils n’accepteront pas de lever la grève sur base des simples promesses du Gouvernement.

« Le gouvernement a longtemps abusé de notre bonne foi. Nous avons plusieurs fois accepté de lever la grève sur base des simples promesses qui n’ont jamais été ténues. Ça ne sera pas le cas cette fois ci. Le gouvernement doit répondre à toutes nos revendications contenues dans notre cahier de charges« , a affirmé un professeur membre du Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (Rapuco).

La grève des professeurs, chefs de travaux, assistants et administratifs a été déclenchée le 5 janvier dernier, jour de l’ouverture de l’année académique 2021-2022. Au cours d’une évaluation faite le 26 janvier, les grévistes ont décidé d’entamer une nouvelle phase de grève générale et sèche de 21 jours.

Ils l’ont fait savoir dans une déclaration lue au terme d’une réunion du RAPUCO. Ces enseignants ont saisi cette occasion pour mettre en demeure les comités de gestion de cesser d’inviter les professeurs à reprendre les enseignements sous peine de poursuites pénales pour atteintes aux droits garantis aux particuliers.

Les professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo promettent de lever cette grève dès la réalisation, par le gouvernement, de la totalité de leur cahier de charges déposé auprès des instances compétentes de la République.

Dans ce cahier de charges, grévistes réclament principalement l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail et exigent l’augmentation de leur salaire à 5.000 USD.

Ils affirment, dans ce document, que leur attention est actuellement focalisée sur les points suivants :

1. La récupération du pouvoir d’achat évalué à 810 $ USD à la date de 23 juin 2021 suivant le Procès-verbal qui avait été signé avec le ministre de tutelle. Cette récupération prend court à partir de ce premier trimestre 2022;

2. La finalisation de l’achat de nouveaux véhicules des Professeurs par le Gouvernement comme mécanisme d’augmentation des salaires du personnel académique d’un montant de 3.000 $ US partir de 22 juin 2020, pour une période de remboursement de 13 mois, période de révolue;

3. Le versement mensuel de ce montant de 3.000 $ US dans le compte du concessionnaire. A l’échéance dudit crédit, que le montant précité soit réorienté vers le compte- Salaire du professeur ;

4. Une augmentation salariale équivalente à un net à payer de cinq milles (5000) dollars américains pour le professeur le moins gradé est attendue;

5. La livraison sans délai de tous les véhicules est attendue par les professeurs ;

6. L’application sans délai de la prime de recherche déjà promise aux professeurs ;

7. Le traitement de base fait l’objet d’un autre volet de discussion avec le ministre de la fonction publique et celui de l’ESU. Orly-Darel NGIAMBUKULU

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