La RDC et la Monusco valident un programme conjoint

La RDC et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (Monusco) ont validé hier jeudi 3 février à Kinshasa, un Programme conjoint d’appui à la réforme de la justice et des projets de lutte contre la corruption et collecte des données sur la consolidation de la paix et la reconstruction.

Les deux parties ont été représentées, respectivement par la ministre d’Etat et ministre de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo et la patronne de la Monusco, Bintou Keita. La validation dudit Programme a été faite au cours de la deuxième réunion du Comité de pilotage, en présence  des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), de la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref), de l’Observatoire du Code d’éthique professionnelle (Ocep) et des partenaires dont le représentant du PNUD,  de la Suède et de la Belgique…

Dans son mot de circonstance, la cheffe de la Monusco a expliqué que ce programme a été développé par le Système des Nations Unies en étroite collaboration avec les ministères congolais de la Justice, de l’Intérieur et le Conseil supérieur de la magistrature.  Et aussi, avec les différents partenaires appuyant le secteur de la justice et l’Etat de droit en RDC.

Accompagner les progrès dans le renforcement de l’Etat de droit

L’objectif de ce programme, fait savoir Bintou Keita, est d’accompagner les progrès dans le renforcement de l’Etat de droit, les réformes en matière de gouvernance et lutte contre l’impunité, dans une perspective de stabilisation et de développement de la RDC.

Bien que les résultats de cette mise en œuvre du programme conjoint soit encourageants, certaines activités prévues pour l’année 2021 et non exécutés, sont reportées cette année, suite à plusieurs facteurs. Notamment le temps nécessaire pour le recrutement de l’équipe de gestion du programme, le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19 qui a limité les mouvements et les rassemblements des personnes, fait-elle remarquer.

«Ainsi j’inviterai les différents partenaires en l’occurrence ceux faisant partie du comité technique de suivi au niveau central à Kinshasa et au niveau provincial au Kasaï Central, au Tanganyika et au Nord-Kivu à redoubler d’efforts et à mettre en place des stratégies nécessaires pour rattraper ce retard», a exhorté Bintou Keita.

En tant que comité de pilotage, poursuit-elle, «il nous revient aujourd’hui d’analyser les résultats atteints en 2021. Il nous appartient également d’approuver le plan de travail pour les 4 zones d’intervention du programme».

Le numéro 1 de la Monusco a réitéré la disponibilité et l’engagement du Système des Nations unies à poursuivre son appui au gouvernement de la Rdc dans ses efforts de renforcement de l’Etat de droit, gage du respect des droits des populations et, surtout, des plus vulnérables auquel ce programme accorde une attention particulière.

Faire triompher la justice par un engagement politique

Pour Mme Rose Mutombo, lorsque l’engagement politique est associé à un appui technique, il y a moyen de faire triompher la justice et d’établir des institutions fortes pour une paix durable dont la Rdc a besoin.

Dès lors, le Gouvernement de la Rdc salue la concrétisation de l’appui à cette réforme, grâce au Programme conjoint des Nations unies d’appui à la réforme de la Justice, signé officiellement le 26 novembre 2020. Ce chronogramme est mis en œuvre par la Monusco, le Pnud, le BCNUD et l’équipe d’experts de l’Etat de droit et des questions touchant les violences sexuelles commises en période de conflits.  Il suscite beaucoup d’espoirs dans le chef du ministère de la Justice.

« Dès son accession à la Magistrature suprême, faisant siens les Objectifs de développement durable, le Président congolais Félix-Antoine Tshisekedi avait placé la lutte contre la corruption au cœur de son mandat et avait décidé que des mesures urgentes, essentielles et plus efficaces soient prises pour faire face à ce fléau« , a rappelé Mme Rose Mutombo.

Et de poursuivre: « Faisant écho à la vision du chef de l’Etat, le gouvernement de la République, sous le leadership du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, a fait de la lutte contre la corruption et les crimes économiques un des piliers du programme d’action du Gouvernement, en partant du postulat selon lequel aucun effort de développement n’est possible dans un environnement gangréné par la corruption. Je voudrais insister, comme je le fais souvent, sur la nécessité d’une collaboration transparente ainsi que d’une coordination structurée. Car, il est indispensable que toutes les parties prenantes dans ces projets travaillent en synergie et qu’une meilleure coordination puisse permettre au Gouvernement congolais de mieux déployer les appuis des partenaires selon les besoins réels des populations disséminées à travers le vaste territoire national», a conclu la ministre d’Etat.   Rocco NKANGA

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