Jean-Marc Kabund met Christophe Mboso dans l’embarras !

* D’ores et déjà, l’ex-président a.i. de l’Udps, brandissant son statut de député national, refuse d’être une éternelle victime de traitement discriminatoire

Jean-Marc Kabund-A-Kabund, ancien intérimaire du Président Félix Tshisekedi à la présidence de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), sollicite  une autorisation de sortie pour des soins en Grande Bretagne, à la suite d’un traumatisme au genou gauche. C’est ce que renseigne sa correspondance du 16 février courant adressée au speaker de la Chambre,  Christophe Mboso Nkodia.

Cependant, dans ce courrier qui a aussitôt circulé sur les réseaux sociaux, l’intéressé Kabund, jusqu’ici 1er vice-président de l’Assemblée nationale, ne cache pas son indignation de constater que sa requête est restée lettre morte. Dit autrement, Christophe Mboso a refusé de signer l’autorisation de sortie de son premier adjoint au perchoir de la Représentation nationale.

 Dès lors, Jean-Marc Kabund député national et de surcroit, 1er vice-président de la Chambre basse du Parlement rd congolais, dit ne pas  comprendre le silence de Mboso, à sa demande d’autorisation de sortie du pays pour des soins à l’étranger. Brandissant l’article 109, alinéa 5 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’ancien président ad intérim du principal parti au pouvoir  « refuse d’être éternellement victime d’un traitement discriminatoire ».

L’article sus-évoqué du Règlement intérieur de la Chambre basse du parlement dispose expressis verbis, que le « député national a droit à l’évacuation sanitaire pour lui-même, son conjoint et ses enfants à charge, accompagné d’un médecin et d’un garde malade, s’il échet« .

MBOSO EMBARRASSE ?

Si l’on s’en tient formellement aux textes, Jean-Marc Kabund, en tant que député national, a le droit de sortir du pays pour des soins à l’étranger, comme le font quasiment tous les autres dirigeants du pays. Mais au-delà des textes, il s’avère que le contexte politique actuel ne plaide pas en faveur du « roitelet » du quartier Kingabwa.

De l’avis de nombreux analystes de la situation politique actuelle du pays, Jean-Marc Kabund connaît suffisamment les réalités rd congolaises pour savoir que son cas ne relève plus du bureau de l’AN.  Pour des observateurs avertis, l’ex-président a.i de l’UDPS, qui avait annoncé le 14 janvier dernier via un tweet, sa démission de la 1ère vice-présidence de l’Assemblée nationale, devrait comprendre qu’il a déjà cessé d’être l’homme influent du régime de Félix Tshisekedi, même s’il n’a pas encore officiellement rendu le tablier.

Exclu définitivement du parti présidentiel depuis le samedi 29 janvier dernier, Kabund devrait dès lors, intégrer qui parait la nouvelle donne et comprendre que sa gestion ne relève plus de la compétence de Christophe Mboso.

Publiquement désavoué, aussi bien par les députés nationaux de son propre parti que les par les présidents des groupes parlementaires de l’Union sacrée de la Nation, Jean-Marc Kabund est désormais considéré, aux yeux de plus d’un, comme un électron libre. Et, en acteur politique rompu, Christophe Mboso n’ignore pas cela. Il n »est pas non plus sans connaitre que le cas Kabund relève dorénavant,, du Président Félix Tshisekedi. Par conséquent, on ne verrait pas Mboso prendre le risque de signer une autorisation de sortie de Jean-Marc Kabund à partir du moment que personne ne saurait deviner ce que ce dernier pourrait éventuellement déclarer, une fois à l’étranger.

Tout bien considéré, en demandant une autorisation de sortie pour raisons des soins à l’étranger, Jean-Marc Kabund embarrasse Christophe Mboso et le met en porte-à-faux vis-à-vis de la très haute hiérarchie de la majorité parlementaire post- coalition FCC-CACH, dissoute en décembre 2020.

 A l’hypothèse que le bureau de l’Assemblée laisse Kabund sortir, de nombreux observateurs n’accordent pas cependant, la moindre chance à ce dernier de prendre son avion à partir de l’aéroport international de N’Djili. Ci-dessous en fac-similé, ledit courrier de Kabund au patriarche du Kwango. Grevisse KABREL

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