Humiliation de François Beya : Voici comment s’est déroulée la scène !

Le conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République a passé nuit à l’Agence nationale de renseignements (ANR) où il a été amené hier manu militari. L’opération de son arrestation ou interpellation, c’est selon, a été menée personnellement par le patron de l’ANR, Jean-Hervé Mbelu, et le général Hugo Ilondo, appuyés par des éléments de la police militaire.

Si, officiellement, l’ANR ne dit pas pourquoi il a interpellé François Beya, il serait reproché à ce dernier de comploter contre le régime Tshisekedi. Étonnant, surtout l’hypothèse d’un coup d’Etat est mise en exergue mais, curieusement, sans aucun militaire arrêté jusque-là !

Qu’à cela ne tienne, l’humiliation infligée à François Beya dit « Fantômas » ce samedi 05 février lorsque l’on est allé le prendre chez lui, s’inscrit dans le palmarès des bourdes de Félix Tshisekedi qui s’alourdit davantage. Fallait-il procéder de la sorte ? Voyager et laisser des instructions aux subalternes pour en finir avec leur chef ? Lui était-il difficile de convoquer François Beya et l’entendre d’abord lui-même que de se confier vite aux accusations aux allures de règlement de comptes ? Un général peut-il être jugé par un colonel ? C’est l’image que donne, malheureusement, la fatshisphère.

Non sans raison, selon les règles de fonctionnement de la Présidence de la république, le Conseiller spécial en matière de sécurité qui chapeaute, d’ailleurs, le Conseil national de sécurité (CNS), n’est auditionné que par le Président de la République. En cas de griefs retenus contre lui, le président l’enverra à ce moment-là auprès d’un Procureur général. Pourquoi alors violer ces dispositions réglementaires pour soumettre son proche collaborateur à l’ignominie ?

D’après les témoins de l’interpellation de « Fantômas », ce dernier, malade, dormait toute la journée. C’est son épouse qui l’a réveillé vers 13 heures pour prendre un bain en vue de réconforter le corps. C’est pendant qu’il était dans la douche qu’ont débarqué l’AG de l’ANR, Jean-Hervé Mbelu, et le général Hugo Ilondo, celui-là qui avait perquisitionné la résidence de Kalev. Ne sachant pas localiser l’endroit où cueillir directement Fantômas, ils ont, selon les témoins, non seulement brutalisé les travailleurs trouvés dans la parcelle, dont certains ont reçu des baffles, mais aussi cassé toutes les caméras de surveillance.

La femme de François Beya, qui surveillait son mari dans la douche, a entendu des coups donnés à la porte et a posé la question : ce qui là-bas ? Une voix lui dira : Madame, ouvrez ! Sinon, nous cassons la porte.

C’est ainsi que François Beya se mettra dans le peignoir et sortira de la douche. Il trouvera assis dans son salon, l’AG Mbelu et le général Ilondo. Il leur a posé la question de leur présence brusque. Ils lui brandiront un document dont seulement les trois connaissent le contenu. « Permettez-moi alors que je m’habille », leur  demandera « Fantômas ».

C’est comme ça que s’est déroulée la scène de son interpellation ou arrestation, c’est selon, ont raconté ces témoins à Scooprdc.net, précisant que François Beya n’a pas été maltraité, à part quelques bavures commises par les militaires qui ont cassé les caméras de surveillance et brutalisé les travailleurs.

Guerre des clans au Palais…

Tous les conseillers à la présidence de la République, à quelques exceptions près, sont des faucons et vautours venus pour la plupart, de la diaspora pour se constituer des matelas financiers. D’où, le principe de « carpe diem » est appliqué car on ne sait jamais. Mais seulement, dans leur lutte effrénée d’enrichissement rapide, ils créent des scandales financiers et donnent des coups bas à ceux qui gênent leurs intérêts.

D’après l’une des sources de Scooprdc.net à la présidence de la République, François Beya subirait le sort de Jean-Baptiste dont la tête a été offerte sur un plateau d’or, à cause des caprices d’une gamine.

Il gênerait beaucoup d’intérêts des personnes, beaucoup citées dans plusieurs projets du chef de l’Etat en train de sombrer : programme de 100 jours, programme de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, projet Tshilejelu, sans compter les magouilles dans le secteur minier où rétro-commissions et distribution des carrés miniers sont la mode.

Parmi les personnes que François Beya gênerait se trouve, rapporte-t-on à Scooprdc.net, le pion majeur qui serait l’un des conseillers occultes, Bifort Bisesele. Ce dernier est cité dans tous les coups sales d’argent détournés, dont les 20 millions USD de la mine de Sokimo en Haut-Uélé, les 30 millions USD de la SACIM au Kasaï oriental, le dossier Afriland First Bank CD à Kinshasa…

Bifort et compagnie avaient floué le président de la République dans sa tournée dans l’espace Grand Kasaï, raconte-t-on au Palais de la nation. A SACIM par exemple, ils auraient donné l’injonction aux responsables chinois de vider le lieu avant l’arrivée du président de la République dans leurs installations pour que ce dernier manque d’interlocuteurs valables. Les Chinois verseraient des rétro-commissions à certains collaborateurs du Président pour leur protection.

A Nkuadi tout comme aux chutes Katende, le président Félix Tshisekedi s’était fâché à cause de la non réalisation des projets pour lesquels des fonds étaient déjà sortis. Quelle sanction a-t-il appliquée contre les détourneurs ? Rien du tout.

Aucun journaliste ne peut aller réaliser un reportage aux chutes Katende sur l’évolution des travaux de la construction du Barrage hydroélectrique de Katende. C’est l’ordre donné par Marcellin Bilomba pour cacher les failles d’exécution, a révélé à Scooprdc.net un confrère de la RTNC, butée à cette difficulté.

Bifort aurait, lui, recommandé à sa marraine d’être toujours présente à toutes les audiences que son époux accorde aux investisseurs. Stratégie pour gêner ces derniers à dénoncer les tracasseries et pression… Ses accointances avec Kigali ne sont ignorées par personne et inquiètent.

C’est dans cet environnement des « loups » qu’évolue le vieux « Fantômas ». Ses conseils au Boss agaceraient les faucons et les vautours. D’où, explique-t-on à Scooprdc.net, cette conspiration. Qui croire et qui ne pas croire dans cette guerre des clans au Palais? Difficile à l’étape actuelle.  

https://scooprdc.net/

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