La RDC se présente aujourd’hui comme pays solution au réchauffement climatique grâce à sa riche biodiversité. Une nouvelle stratégie de conservation s’impose face à cet enjeu. Dans cette logique, l’institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), a organisé, jeudi 10 février dernier, les états généraux de la conservation de la biodiversité en vue, de réaménager la stratégie de la politique générale de conservation de la nature.
Pour l’Iccn, la nouvelle stratégie qui doit être mise en place se base sur 4 piliers qui sont la souveraineté, l’humanité, la responsabilité et la biodiversité.« Il nous est apparu nécessaire de mettre l’ICCN sur la piste de sa réinvention. Il s’agit d’articuler la nouvelle vision de la Stratégie nationale de la conservation de la nature sur quatre piliers stratégiques à savoir, la souveraineté, l’humanité, la responsabilité et la biodiversité », a expliqué Olivier Mushiete, Directeur général a.i de l’ICCN.
Ces piliers serviront de supports fondamentaux pour le déploiement de la vision d’une industrie sociale de la protection de la nature par l’ICCN, et la collaboration avec un écosystème performant de partenaires professionnels. « L’ICCN se veut exigeant en matière d’intégration, d’équité sociale et surtout du respect des droits humains », a martelé Olivier Mushiete.
Il a également rappelé la grande responsabilité mondiale que l’ICCN a à protéger les espèces endémiques en voie d’extinction.
Valorisation des aires protégées
L’une des grandes difficultés du secteur de la conservation en République démocratique du Congo reste le moyen financier afin de valoriser les aires protégées. D’où, le plaidoyer du ministre du Tourisme, Modero Nsimba, pour solliciter un appui financier soutiré du Fonds minier ainsi que le Fonds pour les générations futures. «Pourquoi pas demain, le gouvernement puise dans le fonds minier et pompe dans l’ICCN, afin de bien conserver. Pourquoi pas avec le fonds des générations futures ? Car le futur c’est dans l’environnement », a indiqué Modero Nsimba.
De son côté, le ministre de la défense, Gilbert Kabanda Rukemba, estime que la question de la conservation de la nature est devenue un enjeu de sécurité mondiale. Et la RDC dont certaines aires protégées servent notamment de frontière naturelle avec quelques pays voisins, ne doit pas s’en passer.
« Le ministère de la Défense et Anciens combattants est résolument engagé à accompagner les efforts de l’ICCN dans la sécurisation de ses aires protégées via l’opérationnalisation de son CorPPN » a-t-il fait savoir.
Emmanuel De Meraude, le directeur du parc des Virunga, préconise la valorisation des aires protégées par la relance économique.
« Il est essentiel que l’ICCN commence à construire des outils de financements à travers l’entreprenariat, le tourisme, donc on parle de l’énergie, la transformation… Toute une gamme d’activités qui nous permette de construire à l’intérieur et autour d’une aire protégée au bénéfice de la population locale », explique-t-il. Car, la centaine d’aires protégées représente environ 14% de la superficie totale du pays.
Fyfy Solange TANGAMU