La première partie des études de faisabilité pour la construction de la route Uvira-Bukavu a touché à sa fin. C’est l’information que la délégation du Corridor central, qui travaille sur ce projet, est venue donner au président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, au cours d’une audience tenue hier mercredi 2 février.
Pour les hôtes du speaker de la chambre haute du Parlement, les études de faisabilité réalisées grâce au financement de la Banque africaine de développement (BAD), place à présent à la réflexion pour mobiliser les fonds pour les travaux proprement dits.
C’est dans ce cadre que se sont inscrits les échanges que la délégation de Corridor central a eu hier avec le professeur Modeste Bahati Lukwebo.
Le Président de la Chambre des sages leur a promis son soutien dans ce plaidoyer pour la mobilisation des fonds du côté de l’Exécutif national en vue de la matérialisation de ce projet de grande importance stratégique.
A en croire Dieudonné Dukundane, secrétaire exécutif de l’agence de transit du corridor, une fois opérationnelle, cette route va faciliter les échanges économiques entre la RDC, le Burundi, la Tanzanie, le Rwanda et la Zambie.
UNE ROUTE STRATEGIQUE
» Nous sommes honorés cet après-midi, moi et ma délégation du corridor central, d’être reçus par l’honorable président du Sénat de la RDC, Modeste Bahati Lukwebo. Nous étions venus le voir pour échanger sur un projet particulier pour la RDC. Il s’agit de la route qui relie les villes d’Uvira à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. C’est une route d’intérêt stratégique, non seulement pour la RDC, mais également pour toute la région du corridor central. C’est une route qui, une fois reconstruite, pourra servir à plusieurs pays de la sous-région« , a-t-il déclaré.
MOBILISATION DES FONDS
» Lors de nos discussions, nous voulions savoir comment mettre nos efforts ensemble pour mobiliser des fonds nécessaires à la construction de cette route. Nous avions pu mobiliser des ressources pour les études de faisabilité. La première section, d’Uvira à Ruberi, longue de 50 km, a déjà été couverte. Les rapports définitifs sont déjà déposés et soumis au ministère des Transports et à celui des travaux publics. La deuxième partie, d’une longueur de 80 km, va jusqu’à Bukavu« , a expliqué Dieudonné Dukundane.
« Nous avons également mobilisé des fonds pour les études de faisabilité et très prochainement, le consultant va se mettre à l’œuvre. La bonne nouvelle, c’est que nous ne devrions pas attendre la fin des études de faisabilité jusqu’à Bukavu pour commencer à mobiliser des fonds pour la construction. Les conclusions des études de la première partie renseignent que c’est un projet rentable, viable, à la fois économiquement et financièrement ».
Selon Dieudonné Dukundane, les échanges entre sa délégation et le président du Sénat, Modeste Bahati, ont aussi porté sur les méthodes et modèles de financement à envisager. Il annonce la tenue, dans les tout prochains jours, d’une réunion avec les institutions et ministères clés, les élus du peuple, la BAD et les investisseurs, pour réfléchir sur comment ensemble mobiliser les fonds pour la construction de cette route.
» Il y a, dit-il, plusieurs méthodes et modèles de financement qu’on peut envisager. Le président du Sénat nous a suggéré une des approches qui consistent à réunir, ici à Kinshasa, les ministères et instituts clés, ( le ministre des Transports, des Finances, les représentants de la BAD, des investisseurs et les élus du peuple), pour voir comment mobiliser ensemble les fonds pour cette route ».
« Si cette route là n’est pas construite, les gens continueront à payer cher le coût de transport. Donc, vaut mieux construire cette route et récupérer toutes ces pertes qui sont entrain d’être encourues par la population de cette région depuis un certain temps« , a conclu Dieudonné Dukundane. Orly-Darel NGIAMBUKULU