Lame de fond ou onde de choc ? Les deux à la fois assurément. Depuis le verdict de la Cour Internationale de Justice (CIJ) condamnant l’Ouganda à la suite des tueries et autres dommages causés lors de la guerre entre les armées ougandaise et rwandaise sur le sol congolais à Kisangani, de plus en plus de voix s’élèvent pour en appeler à une décoration à titre posthume du bâtonnier Kisimba Ngoy, l’un des artisans de cette victoire à valeur de jurisprudence.
Dans la foulée de cette success story, des analystes et commentateurs précisent que l’arrêt de la CIJ condamne l’Ouganda pour son implication dans la guerre de Kisangani du 5 au 10 juin 2000. Le Rwanda ayant réussi à échapper à cette procédure judiciaire. A l’époque des faits, un homme s’est retrouvé sur tous les fronts au risque de sa vie dans cette RDC version 1+4 où les ex-belligérants étaient présents au cœur de l’appareil de l’Etat. Il s’agit du bâtonnier Honorius Kisimba Ngoy qui alterna son rôle de membre de gouvernement et d’avocat d’envergure internationale pour plaider la cause de sa patrie.
La République d’Ouganda a, à une certaine époque, collaboré avec les milices locales pour piller l’or, les diamants et les bois de l’Ituri, dans l’ancienne province Orientale en République démocratique du Congo (RDC).
Aujourd’hui, la Cour Internationale de Justice (CIJ) ordonne à l’Ouganda de payer 325 millions de dollars pour l’occupation de la RDC.
La Cour internationale de justice (CIJ) juge que l’Ouganda a violé les normes internationales en tant que force d’occupation entre 1998 et 2003.
Dans son verdict, qui est tombé le 9 février 2022,
la CIJ estime que l’Ouganda est responsable de la mort de 10 à 15 000 personnes dans la région orientale de l’Ituri.
A en croire Patrick Onoya, jeune leader, 17 ans après, l’aboutissement de cette affaire est à mettre dans l’actif de feu bâtonnier Honorius Kisimba Ngoy, à l’époque ministre de la Justice, qui a été l’initiateur de la plainte à la CIJ.
Pour rappel, Maître Kisimba Ngoy est décédé, le 6 juin 2008.
Ainsi, poursuit Patrick Onoya, cette condamnation permet d’honorer les millions de Congolais morts au cours de cette guerre d’invasion.
Pour Patrick Onoya, Me Kisimba Ngoy mérite d’être décoré, à titre posthume, dans l’Ordre national « Lumumba-Kabila ».
Il estime par ailleurs que, ce geste est aussi important pour motiver les Congolais à s’impliquer dans les causes justes à la manière du Docteur Denis Mukwenge. Par Serge Mavungu laprosperiteonline.net