« Il faudrait des réformes pour les élections de 2023 afin de mettre fin à la crise de légitimité actuelle en RDC », préconise Adolphe Muzito, au cours d’un entretien, le 24 février au Palais Bourbon à Paris, avec le député Français, Jean Paul Lecoq.
D’entrée de jeu, Adolphe Muzito a affirmé que la solution à la crise de légitimité actuelle en RDC est de mettre en place des réformes devant conduire à des élections, libres, démocratiques et transparentes en 2023.
«Pour mettre fin à la crise de légitimité actuelle en RDC, il faudrait des réformes pour des élections, libres, démocratiques et transparentes en 2023», a déclaré le président national du parti politique Nouvel Élan.
Pour cet ancien Premier ministre, la situation politique actuelle en RDC appelle à une véritable organisation au niveau interne et une bonne coopération entre le pays et ses voisins à travers les organisations internationales.
A l’en croire, présentement, les multinationales occidentales alimentent l’instabilité de la RDC en passant par ses voisins et tirent des profits énormes grâce au pillage des ressources minières et laissent la population de la RDC dans l’extrême pauvreté.
Fort de ce constat, Adolphe Muzito et Albert Lecoq se sont mis d’accord sur la nécessité de mettre en place un véritable partenariat en remplacement des politiques actuelles qui sont à la base des crises entre l’Afrique et l’Europe
«La RDC, à travers sa faune et sa flore est la solution aux problèmes de dérèglement climatique. Mais pour y arriver, il faudrait arrêter de créer l’instabilité, ensuite envisager des réformes importantes afin de bien exploiter ces opportunités pour le Congo, l’Afrique, l’Occident, bref pour le monde entier. La stabilisation de l’Afrique passe également par la RDC compte tenu de sa superficie. Car la RDC à elle seule, représente la moitié de la CEDEAO», a déclaré Adolphe Muzito.
Pour cet opposant congolais, les Africains vivant en France et dans d’autres pays occidentaux, doivent s’organiser pour mener ensemble, aux côtés des organisations politiques Européennes, la lutte contre les politiques publiques qui créent la pauvreté et conduisent au soutien des dictatures en Afrique, principale source d’immigration décriée en Occident.
Après avoir suivi attentivement son hôte, le député Jean-Paul Lecoq s’est dit prêt à soutenir les luttes panafricanistes que mènent les Africains. C’est d’ailleurs ce qui l’a conduit récemment à participer au colloque d’Amath Dansokho de Dakar également au congrès du PPA-CI, nouveau parti politique de Laurent Gbagbo.
Après leurs échanges, les deux personnalités ont émis le vœu de se revoir lors du prochain voyage en France, de l’ancien premier Premier ministre congolais. Durant son séjour, Adolphe Muzito prévoit des rencontres avec des personnalités politiques de gauche comme, Fabien Roussel, président du parti Communiste français, Jean Luc Mélenchon, tous candidats à la présidentielle du 10 avril prochain, avec si possible les députés de gauche à l’Assemblée nationale française.
Lors de l’échange, Adolphe Muzito et Albert Lecoq ont aussi parlé de la crise qui prévaut actuellement dans le Sahel, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée Conakry et la position du gouvernement Français à ce sujet. Ils ont aussi échangé sur le regard critique des Africains sur la politique africaine de la France. Orly-Darel NGIAMBUKULU