En visite en République démocratique du Congo, Ashley Judd, actrice américaine de renom, a annoncé son soutien aux efforts du Gouvernement dans la protection des bonobos. Elle l’a déclaré au cours d’une conférence de presse, mercredi 13 janvier, aux côtés du DG de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Olivier Mushiete.
Fervente défenseure des bonobos, Ashley Judd a fait remarquer que ces primates sont les plus proches cousins des humains avec les chimpanzés. Survivante des violences sexuelles qu’elle a subies à trois reprises, l’actrice estime que sur le plan organisationnel, les bonobos doivent inspirer les humains à vivre ensemble dans une société organisée et sans discrimination basée sur le sexe.
A l’en croire, les bonobos sont aussi le symbole de la liberté des femmes et de la parité homme-femme, car il n’existe « aucune violence entre les bonobos« . D’où, la nécessité de les protéger.
« Nous avons donc le devoir de les protéger, car ils font partie de notre famille la plus proche. Nous partageons avec eux plus de 98% de notre ADN. Ils vivent uniquement ici au Congo, et donc le pays peut prendre soin d’eux et protéger leur habitat pour assurer leur survie. Ils sont en grand danger d’extinction et risquent de disparaître rapidement« , a laissé entendre l’actrice américaine, avant de souligner que l’expérience aux côtés des bonobos est exceptionnelle.
Amélioration de la conservation de la nature
Pour Olivier Mushiete, les visites internationales comme celle d’Ashley Judd sont très importantes pour l’ICCN, parce que contribuant à l’amélioration de la conservation de la nature.
« Ces visites internationales de prestige sont extrêmement importantes pour l’Institut congolais de conservation de la Nature parce que les missions telles que celle d’Ashley et Martin participent à l’amélioration de notre premier sens du monde vivant. Et donc, par cette amélioration-là, nous structurons, organisons, renforçons justement toute cette mission complexe de conservation de la nature à l’échelle nationale« , a-t-il martelé.
Par ailleurs, le numéro 1 de l’ICCN a mis en évidence les avantages que procure la région de Kokolopori, située dans le territoire de Djolu dans la province de la Tshuapa, qui est la réserve des bonobos. Une région qui a le plus grand stock de carbone.
« Je voudrai profiter de cette opportunité pour rappeler que là où se rendent nos amis Américains à la fin de la semaine, c’est la région du monde dans laquelle le stock de carbone est parmi les plus importants. Nous avons des couches de carbone évidemment en surface avec les forêts, en profondeur avec le sol, les tourbières ayant en dessous le pétrole, qui constituent la plus grande réserve mondiale de carbone. Et ça justifie aujourd’hui, notre préoccupation climatique globale. C’est pourquoi, il est très important de conserver cette nature, de mieux la comprendre. Car, nous en faisons partie« , a souligné Olivier Mushiete.
Ambassadrice de bonne volonté
A ce jour, environ 15 mille bonobos vivent encore à l’état sauvage dans les forêts rd congolaises, dont une grande partie se trouve dans le parc national de la Salonga. Les bonobos sont menacés par la pression humaine. Il s’agit de la déforestation et démographie qui détruisent et empiètent leur milieu de vie. A cela s’ajoutent le braconnage ainsi que la chasse.
L’actrice américaine a tissé des relations étroites avec la République démocratique du Congo et sa population ainsi que sa biodiversité.
On rappelle qu’Ashley Judd a foulé le sol congolais pour la première fois en 2009 en tant qu’ambassadrice de l’ONG Association de la Santé Publique. À plusieurs occasions, elle a rencontré des femmes, des hommes, des enfants et même des prostituées qui lui ont exprimé leurs besoins d’être libérés de violences sexuelles. Notamment, dans la partie Est de la RDC. C’est dans ce contexte qu’elle est devenue, par la suite, ambassadrice de bonne volonté pour l’UNFPA afin de prévenir les morts maternelles, aider les personnes à avoir accès au planning familial et abolir la violence faite aux femmes dont les violences sexuelles domestiques. Fyfy Solange TANGAMU