Patrick Muyaya, la touche de nouveauté dans la manière de communiquer

* Le patron du secteur des médias congolais prône le changement de narratif comme nouveau paradigme.

Nommé en avril 2021 ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya apporte la touche de nouveauté dans la manière de communiquer de l’Exécutif.  Une, voire deux fois la semaine, il met face à la population, via des briefings de presse,  ministres et différents autres acteurs étatiques pour rendre compte de leurs secteurs. Proactif, le ministre communique directement sur certains sujets brûlants d’actualité pour rassurer l’opinion publique. Grâce au talent de Patrick Muyaya, le Gouvernement récupère, peu à peu, l’initiative de la communication du pays là où certaines ONG ou officines s’étaient arrogé le droit de s’exprimer au nom de la RDC qu’elles peignent souvent sous son mauvais jour. 

Depuis son avènement à la tête de ce ministère stratégique de la Communication et Médias, Patrick Muyaya travaille différemment et marque la rupture. Il est résolument engagé sur la voie du changement de narratif qu’il prône comme nouveau paradigme, convaincu que la RDC n’est pas qu’un pays à problèmes comme on semble le présenter, mais il est aussi un pays solution.  Aujourd’hui face aux principaux problèmes de l’humanité, dont le réchauffement climatique, la transition écologique, les énergies renouvelables, la RDC est en tête de peloton comme pays solution.

Lors des briefings de presse, le ministre reconnait que le pays a des difficultés et que le Gouvernement y travaille. Avec cet exercice presqu’hebdomadaire ou bihebdomadaire avec les membres du gouvernement qui viennent, chacun, expliquer ce qu’ils font, l’Exécutif n’a rien à cacher, sinon la volonté affichée de réécrire une autre histoire. Et la population reçoit, des sources autorisées, les réponses aux questions qu’elle se pose dans tel ou tel autre secteur.  Y compris dans le domaine de sécurité !

D’ailleurs, ce sont les porte-paroles de l’Armée et de la Police qui ont ouvert le bal de cet exercice de redevabilité en communiquant à haute et intelligible voix sur les opérations militaires pour tordre le cou aux contrevérités distillées dans la population et surtout obtenir de celle-ci l’adhésion à ce combat contre ces guerres cycliques dans l’Est dont on ne compte plus le nombre de morts depuis plus de deux décennies.

Grâce au génie de Muyaya, par ces briefings de presse interposés, aujourd’hui, le Congolais lambda a accès aux informations sur l’état de siège, les bilans des opérations sur terrain (pertes en vies humaines, bastions repris à l’ennemi, libération des populations otages des ADF, retour à la normale sur certains tronçons…).

Le Général-Major Léon Richard Kasonga et le Colonel Pierrot Mwanamputu ne se font pas prier pour entretenir l’opinion publique de ce qui se fait. Pour eux, c’est devenu même un devoir patriotique.

Comme une série culte

Dans ce nouveau paradigme de changement de narratif sur la RD Congo, ministres et autres acteurs étatiques défilent, à la grande satisfaction des populations qui, d’après certains témoignages concordants, suivent les briefings initiés avec Muyaya comme une série culte. C’est dire que la volonté de rendre compte garantit le succès de ce rendez-vous.

En acceptant l’invitation du ministre de la Communication et des Médias, pour rendre compte de l’évaluation de l’état de siège, la Ministre d’Etat Rose Mutombo, en charge de la Justice, avait démontré à la face du monde que les populations vivant dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, bénéficiaient d’une bonne administration de la justice, dissipant toutes les allégations de l’espace de non droit.

Le passage de Jacques Kangudia, patron de la Coordination pour le changement de mentalités (CCM), au Briefing, trois jours après le lancement par le Chef de l’Etat de la campagne de sensibilisation au civisme fiscal et à la gestion responsable des deniers publics, a permis aux populations de comprendre que la RDC peut faire un bond qualitatif grâce à l’impôt, à la taxe ainsi qu’à la redevance qu’elles payeront.

Autre prestation très remarquée lors du briefing presse à côté du porte-parole du Gouvernement, celle de la Vice-Premier ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba, au moment où des produits chimiques déversés en amont des rivières Kasaï et Tshikapa ont contaminé les eaux, tuant les poissons et mettant la vie des riverains en danger. Les explications de la VPM avaient eu pour effet de calmer ces Congolais qui pensaient être abandonnés par le Gouvernement.

Le tout dernier briefing de l’année, consacré à la collaboration entre la Monusco et le Gouvernement, a permis à Bintou Keita, la patronne de la mission des Nations unies au Congo,  de s’étendre par exemple sur le rôle des Casques bleus dans les provinces sous état de siège.

Le moins que l’on puisse relever est que la tribune que lui a offerte le briefing a changé la perception de nombre de Congolais sur l’apport réel de la Monusco, que l’on accuse souvent de ne pas faire assez pour protéger les Congolais.

En un mot comme en cent, les Congolais retiennent déjà de Patrick Muyaya la touche de ce ministre de la Communication et Médias qui a apporté du nouveau dans la manière de communiquer du Gouvernement.

Le Premier ministre lui-même avait donné le ton, dans le cadre des 100 jours. Et il a pris le relais avec cet exercice presqu’hebdomadaire ou bihebdomadaire avec les membres du gouvernement qui viennent, chacun, expliquer ce qu’ils font. A la satisfaction générale des Congolais. Didier KEBONGO

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