Maniema : le Gouverneur intérimaire réfute l’implication des militaires dans l’exploitation de l’or à Namoya

Des rumeurs de plus en plus persistantes font état de l’implication des militaires dans l’exploitation illicite de l’or dans le site de Namoya, au Maniema. Une ONG locale, l’ACRDH antenne de Salamabila, en fait aujourd’hui son affaire. A travers son président, Amisi Abedi, elle dénonce cette pratique qu’elle estime illégale. Alertée, le Gouverneur intérimaire du Maniema, M. Afani Idrissa Mangala, est vite monté sur ses grands chevaux. Dans une mise au point faite en début de semaine, il réfute ces accusations qu’elle juge non fondées.

«Le Gouverneur intérimaire du Maniema, M. Afani Idrissa Mangala, rejette avec la dernière énergie la dénonciation diffamatoire sur l’exploitation illicite de l’or dans la concession de Namoya mining», a déclaré à la presse Me Maxime Kaseya Mayaliwa, le porte-parole de l’autorité provinciale.

«Cette dénonciation, souligne-t-il, a été faite en date du 4 janvier 2022 par M. Amisi Abedi, le président territoriale de l’ONG ACDH/antenne de Salamabila, instrumentalisé, du reste, par un groupe de politiciens véreux, dont un député provincial bien connu et spécialiste dans la déstabilisation des gestionnaires de la province du Maniema». 

Des privés et des politiciens impliqués

«Le chef de l’Exécutif provincial ad intérim rappelle que c’est la société Namoya Mining, filiale de Banro corporation, qui avait confié la garde de ses installations aurifères à l’armée. Dès lors, l’armée empêche, jusqu’à ce jour, les exploitants artisanaux d’y accéder pour exploiter de l’or», fait remarquer Me Maxime Kaseya. 

Aux dires d’Afani Idrissa Mangala, «tous les concasseurs se trouvant à Salamabila, à Namoya mining, appartiennent aux privés et aux politiciens bien connus. Ils ne visent que l’exploitation de l’or dans la concession de Namoya Mining, mais ils sont empêchés par l’officier commis à la garde de ces installations». 

Haro sur le montage

Selon les propos de Me Maxime Kaseya, «le chef de l’Exécutif provincial qualifie cette dénonciation du 4 janvier d’un montage ayant pour but de discréditer et de salir certains officiers hauts gradés des Forces armées de la République démocratique du Congo qui ne sont ni de près ni de loin impliqués dans l’exploitation de l’or dans ces installations».

D’après le Gouverneur intérimaire, le détachement des FARDC qui protège ces installations dépend actuellement de ladite société qui connaît bien les limites de ces concessions confiées aux forces loyalistes. «Il est donc convaincu que la lettre ouverte de l’ONG ACDRH, dénonçant l’exploitation illicite de l’or par les militaires, a été téléguidée par un politicien en mal de positionnement. Il ne reflète donc aucune réalité, étant donné que la présence des militaires dans ce site est une réponse à la demande de cette société pour sécuriser ses installations contre l’envahissement des exploitants artisanaux», conclut Me Maxime Kaseya. Yves KALIKAT

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