Les congolaises saluent la volonté du Chef de l’Etat dans la promotion du genre

Lors de son discours d’investiture le 24 janvier 2019, le Président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’était engagé à promouvoir  la femme congolaise dans les institutions.  « L’implication des femmes dans l’ensemble  des activités de la vie de notre nation mérite une politique plus volontariste d’encadrement, d’accompagnement et de meilleure visibilité. Outre l’impact indéniable des femmes dans notre vie sociale et dans plusieurs pôles économiques, il est essentiel de réaliser la promotion véritable de nos talents féminins à des postes de décision dans notre pays », avait-il martelé.

Ce discours est loin de rester lettre morte. Il est entrain de se matérialiser au regard des postes nominatifs. Et, malgré le fait qu’il y a encore de grands  défis à relever. 

A la première célébration de la journée internationale de la femme, après son investiture, le Président de la république avait reçu un groupe de femmes de tous les secteurs. Occasion pour lui d’identifier les talents de la gente féminine congolaise.

Le Chef de l’Etat avait, dès lors,  décidé que cette rencontre soit permanente.  D’où, a-t-il suggéré des évaluations trimestrielles pour s’assurer du suivi de cette mesure, censée honorer le travail de la femme qui représente 52% de la population.

Il faut souligner qu’on retrouve plusieurs compétences des  congolaises qui sont regroupées dans les différentes  associations.

Pour la première fois dans l’histoire de la République démocratique du Congo, une femme, en l’occurrence Secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba a été désignée vice-premier ministre. Et ce n’est pas tout.             D’autres femmes, aussi actives, ont été nommées   ministres d’Etat. L’une, Rose Mutombo, en charge de la Justice, et l’autre, Adèle Kayinda, en charge du Portefeuille. Il y a aussi une femme aux commandes du ministère très stratégique des Mines.

Il y a, en outre, une dame nommée, pour une première, gouverneure  de la prestigieuse Banque centrale du Congo, et d’autres ambassadeurs à Washington, en France… 

Ce sont tous là des postes-clés, jadis réservés aux hommes. Un grand pas a donc été franchi avec notamment ces  nominations au sein  du gouvernement Sama Lukonde.  La représentativité des femmes au sein de l’Exécutif est ainsi passée de 13 à  27%. 

Une avancée que les femmes politiques et celles de la société civile saluent, bien qu’elles souhaitent que le premier citoyen congolais puisse maintenir cet élan pour les autres postes nominatifs dans la  diplomatie et les entreprises publiques.

DES ENCOURAGEMENTS AU CHEF DE L’ETAT

 Activiste  des droits humains et experte en genre, Léonie Kandolo félicite le Président de la république pour la nomination des femmes dans le gouvernement. Elle est convaincue que  c’est pour la première fois que la RDC arrive à 27% de femmes avec des Ministères importants, des VPM et des vice- ministres.

 » Mais quand on regarde dans les autres structures, nous remarquons qu’il y’a un faible pourcentage de femmes qui sont nommées. Il en est de même pour les ambassades  où deux femmes  ont été nommées dans les  ambassades des USA et de la France. Majoritairement, il y a à peine 10% de femmes qui sont nommés « , fait-elle observer.

« La parité est un droit constitutionnel. Elle doit être appliquée« , a martelé Léonie Kandolo. Convaincue que les femmes compétentes existent. A ce sujet, le Chef de l’Etat doit faire un grand effort en  imprimant une  volonté politique pour concrétiser sa promesse« , souffle-t-elle.

S’agissant des postes électoraux, cette militante des droits humains fait savoir que les femmes ont plusieurs atouts pour la mobilisation pour être présentes à toutes les élections. Le Président devra tenir compte de ce paramètre afin d’accompagner les femmes pour qu’elles soient nombreuses sur les listes.  

Léonnie Kandolo n’a pas manqué de remercier ses semblables pour le travail qu’elles font sur terrain dans les différents secteurs. Elle les encourage à poursuivre  cet élan afin de contribuer au développement du pays. Elle est convaincue que le plaidoyer doit se poursuivre jusqu’à l’atteinte de l’égalité homme-femme en RDC. Car, c’est un processus.

Des avancées significatives

Élue de la Lukunga à Kinshasa pour le compte du regroupement Alliance pour l’avenir (AA/a), Christine Feza Motema reconnait qu’il y a des avancées significatives concernant la parité Homme -femme depuis l’avènement du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au pouvoir. Les femmes au gouvernement représentent actuellement  27%, ce qui est un pas important, soutient la députée nationale.

« Aujourd’hui, les  femmes occupent des postes de responsabilité au sein du gouvernement Sama Lukonde. Des postes jadis occupés par des hommes. Nous voulons voir cette volonté politique incarnée par les gouverneurs des provinces en confiant aux femmes les postes clés. Aussi, nous voulons que les femmes soient nommées aux postes de responsabilités dans les différents niveaux de gestion« , évoque-t-elle. 

Christine Feza salue la  volonté du Président de la république de privilégier la place de la femme dans les instances de prise de décision.   » Avec la nomination de nombreuses  femmes au gouvernement dont certaines aux postes régaliens, la première femme comme autorité monétaire, à d’autres structures importantes du pays, c’est une première depuis l’indépendance du pays. Ceci démontre la volonté du Chef de l’Etat de pouvoir aller vers l’accomplissement de l’article 14 de notre Constitution. Il y a eu des avancées significatives, qui sont visibles« , fait-elle remarquer.

Ce cadre du Regroupement AA/a est d’avis qu’il est temps de mettre fin aux multiples formes de violences basées sur le genre et d’assurer l’accès à une éducation et à une santé de qualité, à des citoyens qui disposent de ressources économiques. Occasion de leur garantir une participation à la vie politique. Il est également nécessaire d’assurer l’égalité des chances, l’accès à l’emploi et aux postes de direction à tous les niveaux., mentionne l’élue de Lukunga.

Malgré ces avancées,  beaucoup reste à  faire pour parvenir à la pleine égalité des droits et des chances entre les hommes et les femmes en RDC, a reconnu Christine Feza Motema. Mathy Musau et Tricya MUSANSI

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