Après cinq mois de grève, les infirmiers et les administratifs du secteur de la santé en RDC ont repris hier mardi 25 janvier du service dans la plupart des grandes villes de la RDC. A Kinshasa, Lubumbashi dans le Haut-Katanga, dans la Tshopo, dans l’ex-Bandundu tout comme à Butembo au Nord-Kivu, les grévistes ont mis fin au mouvement de grève amorcé depuis plus de cinq mois.
Partout dans le pays, rapporte le syndicat des infirmiers et administratifs du secteur de la santé publique, les grévistes disent avoir suivi de près les discussions entre le banc syndical et le Gouvernement à Kinshasa, sur «l’augmentation des salaires et des primes des agents de cette catégorie, la mécanisation de Nouvelles unités et des non-payés. Bref, l’amélioration de leurs conditions de travail.
On rappelle que cette reprise de travail fait suite à l’appel du syndicat du personnel non-médecin demandant aux grévistes d’être présents à leurs postes dès lundi 24 janvier. Cette invitation dudit syndicat s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé jeudi 20 janvier à Kinshasa entre les professionnels de la santé non-médecins et le Gouvernement,
Ce document reprend les engagements des uns et des autres et met en principe fin à la grève du personnel de la santé dans les hôpitaux publics, décrétée en août 2021.
C’est sous des applaudissements nourris que le protocole d’accord a été signé entre le banc syndical des professionnels de la santé non-médecins et le gouvernement, représenté par les ministres de la Sante publique et du Budget.
«C’est avec une grande satisfaction que nous assistons ensemble aujourd’hui à la signature de ce protocole d’accord qui marque la suppression de la grève menée par le banc syndical depuis le 2 août 2021», s’est réjoui le ministre de la Sante, Hygiène et Prévention, Jean-Jacques Mbungani, qui s’exprimait au nom du Premier ministre Sama Lukonde.
A travers ce protocole d’accord, le gouvernement s’engage à respecter ses engagements qui se reposent sur les principales revendications qui ont conduit à la grève, notamment des promotions en grade, l’augmentation du barème salarial et l’inscription de nouvelles unités sur les listes de paie.
Il faut néanmoins souligner que la grève des infirmiers, des techniciens de laboratoire et des sages-femmes a bloqué le bon fonctionnement des hôpitaux et n’a pas permis une bonne prise en charge des malades. Des perturbations sur l’organisation des services ont été visibles dans la quasi-totalité des établissements sanitaires de la RDC.
Certains hôpitaux publics de Kinshasa n’acceptaient pas de recevoir les corps des personnes décédées dans leurs morgues. D’autres refusaient carrément de faire sortir les dépouilles enregistrées avant la grève des infirmiers et des agents administratifs. Rachidi MABANDU