Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
(Avec mes hommages les plus déférents),
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
(Avec l’expression de mon profond respect),
Honorables Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,
Monsieur le Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication,
Honorables Députés Nationaux et Sénateurs,
Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement de la République
Démocratique du Congo, Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement Provincial de Kinshasa et des
Provinces,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, Chefs des Missions diplomatiques,
Mesdames, Messieurs les journalistes, professionnels des médias,
Mesdames, Messieurs, Tout protocole observé,
Votre double présence – à l’ouverture comme à la clôture des états généraux de la communication et médias – témoigne d’abord de l’intérêt que vous accordez à la liberté de la presse, socle de la liberté d’expression qui, elle-même est le baromètre par excellence de la démocratie d’un pays, idéal poursuivi jusqu’au bout par le Docteur Etienne Tshisekedi dont nous célébrerons le souvenir de son combat le 1er février 2022 à l’occasion des cinq ans de sa disparation.
Je vous prie d’applaudir frénétiquement pour honorer la mémoire de ce Père de la démocratie.
Je profite de cette occasion pour remercier solennellement les partenaires techniques qui ont accompagné l’organisation de ces assises, je cite : Internews, USAID, COFED, Centre Wallonie Bruxelles, Monusco, Unesco, la Belgique, le Groupe Angels… sans oublier tous les médias du pays qui se sont mobilisés pour relayer les travaux dont la Radio Top Congo FM qui s’est installé deux jours durant au Centre Nganda.
Excellence Monsieur le Président de la République,
La caution de l’Autorité Suprême du pays que vous nous avez accordé durant ces travaux traduit la volonté politique de voir les médias Congolais, dans leur diversité, s’inscrire dans la vision du redressement national résumé dans le triptyque gouvernemental : un État fort, prospère et solidaire.
Votre implication personnelle, et ce en dépit de votre agenda hyper chargé, constitue enfin un signal fort quant à votre détermination à redonner à la RDC une voix audible dans le concert des nations.
Vous qui êtes l’artisan, sous le regard des historiens du présent que sont les journalistes, du retour de notre pays sur la scène internationale comme en témoigne entre autres votre mandat réussi à la tête de l’Union africaine et du pari pour le retour de la sécurité comme en témoigne les avancées qu’on enregistre sur le terrain.
Survenant au seuil de 2022, la tenue de ces assises compte parmi les premiers hauts-faits de cette année que vous avez bien voulu placer sous le signe des actions concrètes. Tant il est vrai que votre pari patriotique de redonner vie à nos 145 territoires à travers le Plan de développement à la base requiert pour sa réussite une approche holistique incluant notamment la Communication.
Permettez-moi, Excellence Monsieur le Président de la République, de vous remercier très sincèrement, au nom de tous les participants aux états généraux de la communication et des médias.
Mesdames et Messieurs les professionnels des médias,
Vous voici donc au terme de vos travaux. La pertinence des recommandations issues de vos cogitations sont la preuve que ces états généraux de la communication et des médias n’ont pas été des assises de plus. Encore moins de trop. Soyez en remerciés.
Ce happy end, comme disent les Anglais, ne saurait être, cependant, une fin en soi. Elle laisse plutôt la place au véritable challenge. Celui de l’après-états généraux. Car, vos recommandations n’ont pas vocation à être rangées dans les tiroirs de mon Ministère ni – NTIC obligent – à être conservées dans vos flash disk.
C’est pourquoi, il me parait primordial que la mise en place de l’organe chargé de la mise en œuvre du suivi et de l’évaluation de différentes recommandations intervienne dans un bref délai.
La République Démocratique du Congo a trop longtemps souffert du déficit d’information et de communication ainsi que du brouillage de son image à l’international pour que l’on traine les pieds quant à l’application des résolutions du Centre Catholique Nganda.
Il va sans dire que le nouveau narratif sur notre cher et beau pays passe forcément par une politique nationale de communication claire, efficiente et par-dessus tout, efficace.
Qui veut aller loin ménage sa monture, dit-on. Avec la pile de recommandations qui vont des réformes du cadre légal à la définition de la politique nationale de communication en passant par la viabilité économique des médias, vous avez tous les outils du redémarrage de votre secteur à l’ère du numérique entre vos mains.
D’ores et déjà, vous pouvez compter sur le Gouvernement que dirige Son Excellence le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde pour le nécessaire assainissement du paysage médiatique, que dis-je, communicationnel Congolais.
On peut donc tout nous reprocher, sauf notre de volonté de faire différemment!
Mesdames et Messieurs les professionnels des médias,
La salubrité médiatique à laquelle le Chef de l’Etat a appelé de tous ses vœux dans son discours d’ouverture de ces assises devrait sonner dans la tête de chacun de vous autant comme une interpellation que comme un leitmotiv dans vos actions en vue de traduire en acte toutes les recommandations.
Je voudrais préciser ici que cette salubrité médiatique est un processus dont les états généraux marquent le départ. Car, vous avez réfléchi à la question et proposé une série d’actions à mener à plusieurs niveaux.
Du point de vue légal, il y a la réforme des textes à engager, notamment la Loi générale sur la presse et celle portant statut des journalistes.
Au niveau réglementaire, le Ministère va prendre les mesures nécessaires d’assainissement.
Au niveau de la profession, il y a des mesures concrètes et urgentes envisagées pour renforcer la régulation et l’auto régulation. Nous pensons notamment au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel de la Communication (CSAC), à l’Observatoire des Médias Congolais (OMEC) et à l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) notamment dans la restructuration de sa Commission de la Carte et celle de Discipline.
Vous avez donc compris que se réinventer passe aussi par la requalification de tous les instruments qui balisent et encadrent l’écosystème médiatique.
Mesdames et Messieurs les professionnels des médias,
Si vous devez vous réinventer pour vous mettre à l’ère et à l’heure du numérique, vous devez aussi le faire pour mériter le moratoire sur les arrestations et la dépénalisation des délits de presse.
Pour les journalistes et apparentés, les assises de Nganda ressembleraient a une symphonie inachevée si, dans la foulée, le Congrès extraordinaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) ne se tenait pas.
C’est pourquoi, le Gouvernement fera sa part, dans un délai raisonnable, pour que ces assises refondatrices aient lieu.
Et pour qu’au sortir de celles-ci, les vieux comptes soient totalement soldés, les querelles de chapelles évacuées, la sempiternelle équation phénomène » mouton noir » résolue de manière à ce que triomphe l’intérêt général et que le professionnalisme reprenne droit de cité. Il y va de la salubrité médiatique.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les professionnels des médias,
Distingués invités,
En somme, au moment où se clôturent solennellement ces états généraux de la communication et des médias, une phrase de notre Président de la République me revient à l’esprit : » une des maladies dont nous devons tous guérir est précisément l’inadéquation entre le dire et le faire. » (Fin de citation).
Nous venons d’agir, agissons et continuons d’agir, avec les Institutions publiques, pour opérer des changements profonds dans notre secteur et accompagner le développement de notre pays.
Avant Nganda ne sera pas égal à l’après Nganda. Car, la tenue de ces assises a démontré la capacité de transcendance de nos journalistes et professionnels des médias, le dépassement pour l’intérêt commun.
A l’ouverture de ces assises, d’aucuns n’auraient parié que tout se déroulerait si bien au regard des postures des uns et des autres. Ce message d’unité devrait en inspirer plusieurs pour réussir à nous aligner tous pour le bien commun.
C’est sur cette note d’interpellation collective que nous souhaitons plein succès à la mise en œuvre de recommandations issues des assises du Centre Nganda.
Je vous remercie.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du Gouvernement