Le Collectif de députés nationaux des 26 provinces «C-26» hausse le ton contre le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso accusé d’avoir fait de la chambre basse du Parlement, une institution sous-traitante de la présidence de la République. Cette structure est déterminée à déchoir le bureau Mboso au mois de février prochain lors d’une session extraordinaire qu’ils entendent initier. Le député national Gracien de Saint Nicolas Iracan donne un ultimatum de trois jours au bureau Mboso pour remettre de l’ordre au sein de l’institution.
Ça sent mauvais au sein de la chambre basse du Parlement. des élus regroupés au sein du C-26 ne digèrent plus ce qu’ils qualifient d’excès de zèle du président de leur institution et sa volonté délibérée à fouler constamment aux pieds le principe de séparation des pouvoirs entre le législatif et l’exécutif.
«Après concertation et réunion au sein du C-26 qui est le Collectif de 26 provinces, nous, députés nationaux, en vertu du pouvoir qui nous est conféré par la Constitution, nous donnons trois jours à notre collègue Mboso pour remettre de l’ordre à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas une institution sous-traitante de la présidence de la République. Dépasser ce délai, nous allons convoquer la session extraordinaire conformément à la Constitution pour déchoir tous les membres du bureau parce qu’on ne nous respecte pas.
Il y a le principe de séparation de pouvoir, nous avons quatre institutions et dans ce principe, il y a le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement, les Cours et Tribunaux», a fustigé Gracien de Saint Nicolas Iracan sur Top Congo FM.
HALTE À DES INJONCTIONS VENANT DE L’ÉXÉCUTIF
Halte à l’ingérence, à des injonctions venant de la Présidence. Et aussi le président de l’Assemblée nationale n’est pas le chef des députés nationaux.
«Le Président de la République est le Chef de l’État et coordonne toutes les institutions mais il n’est pas le Chef du Parlement ou de l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée nationale est député comme nous, il n’est pas le chef des députés nationaux, ni le chef de l’Assemblée nationale », a souligné Gracien de Saint Nicolas Iracan.
Nous devons tirer cette affaire au clair parce qu’il y a la confusion, l’institution Parlement n’est plus respectée. Les élus nationaux restent maîtres de leurs opinions et de leurs appartenances politiques», a-t-il martelé.
LE MANDAT APPARTIENT À LA NATION
Le mandat exercé appartient à la nation et point besoin d’un intermédiaire ou un groupe d’individus.
«Les députés sont insultés, giflés, violentés, outragés, arrêtés dans motif, ils ne sont plus respectés. Il faut trouver une solution définitive à cela. Le mandat que nous exerçons appartient à la nation. Son exercice ne peut être libre. Aucun intermédiaire entre la nation et lui, nous devons s’interposer. Ainsi c’est la règle de nullité au mandat impératif qui donne lieu à celle de la liberté d’exercice du mandat par les parlementaires. L’arrêt de la Cour datant du 15 décembre 2020 le dit clairement», a conclu Gracien de Saint Nicolas Iracan.
Les députés nationaux ont demandé notamment l’annulation pure et simple du Registre des appareils mobiles (RAM). Mais jusqu’ici le Gouvernement et la présidence de la République font la sourde oreille. Gloire BATOMENE