Les députés provinciaux du Sud-Kivu ont voté, hier jeudi 2 décembre, par une majorité écrasante, la destitution du gouvernement provincial dirigé par Théo Ngwabidje. C’était au cours d’une plénière consacrée à l’examen de la motion de censure initiée par douze (12) élus provinciaux.
Sur trente-trois députés présents dans la salle, vingt-huit ont approuvé le départ du gouvernement Ngwabidje. Le gouverneur destitué a été le grand absent de cette plénière ayant consacré son éviction, car étant convoqué à Kinshasa par le vice-ministre de l’Intérieur « pour consultation ».
Bien avant cette plénière, renseignent des sources concordantes, des éléments de la Police, qui se sont servis de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, ont refusé l’accès à certains députés et journalistes à l’intérieur du bâtiment de l’Assemblée provinciale. Trois journalistes ont été blessés par balles, ajoutent les mêmes sources.
Vendredi dernier, douze députés provinciaux issus de différents partis politiques, ont déposé une motion de censure contre le Gouvernement provincial qu’ils accusent de «mauvaise gouvernance» sur les plans politique, sécuritaire, administratif, économique, financier, minier, des infrastructures et du patrimoine.
Le gouverneur Théo Ngwabidje avait réussi à deux reprises à échapper à une destitution. La dernière fois, c’était le 7 mai 2021, au cours d’une plénière consacrée toujours à l’examen de la motion de défiance déposée par un groupe de 8 députés provinciaux. Ceux-ci sont passés au vote après l’audition des députés motionnaires et les réponses du gouverneur sur les griefs portés à sa charge. Au terme du vote, la motion contre le gouverneur Théo Ngwabije a été rejetée par l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Ce qui n’a pas été le cas cette fois-ci. Rocco NKANGA