Réunies autour d’une table ronde pour réfléchir sur les enjeux politiques de l’heure : Les OSC recommandent à la Ceni de privilégier le facteur temps dans la planification électorale


Les organisations de la Société civile de la RDC sont déterminées à participer activement à la réussite du processus électoral, à l’horizon 2023. C’est dans ce cadre qu’elles se sont regroupées dernièrement en synergie pour réfléchir, durant deux jours, sur le rôle à jouer en vue de la bonne marche des opérations électorales dans le délai constitutionnel.

Plusieurs recommandations ont été formulées, à l’issue de ces échanges sur la problématique de l’indépendance et l’autonomie de la société civile face aux enjeux démocratiques et de gouvernance en RDC. Cet atelier, rendu possible grâce à l’appui financier de l’ONG « Cndc 11.11.11 », a connu la participation des acteurs de la société civile en provenance de différents coins du pays, ainsi que des acteurs du monde scientifique. Ces participants ont exposé sur différents thèmes liés à la gouvernance démocratique, politique, mais aussi à la participation citoyenne au processus électoral.


Des recommandations spécifiques liées au processus électoral pour les échéances 2023 ont été formulées et dévoilées à la presse par le secrétaire permanent de l’AETA, Jérôme Bonso. Ces organisations de la Société civile (OSC) recommandent à la Ceni de requalifier le cadre de concertation, de disponibiliser sa feuille de route, ainsi que le budget lié aux élections. Elles demandent aussi à la centrale électorale de tenir compte du facteur temps dans la planification des opérations électorales, afin d’éviter le coût excessif des élections.


Une session extraordinaire accordant l’urgence à la législation électorale

De ce fait, précise Jérôme Bonso, le parlement est invité à tenir une session extraordinaire accordant l’urgence à la législation électorale, allusion faite à la loi électorale, la loi sur la répartition des sièges, sur l’identification et enrôlement des électeurs. Mais aussi de doter la Ceni à temps réel du budget important. C’est dans ce même sens que les OSC appellent le gouvernement à doter la Ceni de son autonomie financière et faire un plan de décaissement de fonds rapide en sa faveur.


Les acteurs de la Société civile se sont recommandés de se spécialiser, de se former et de se professionnaliser pour se faire considérer, se faire respecter et vendre leurs services. Pour y parvenir, ils se proposent de créer un fond de la société civile pour éviter la dépendance financière, procéder à la mise en place de code d’éthique et de bonne conduite assorti des sanctions positives ou négatives pour redorer l’image de la société civile.


Ils trouvent aussi important de se démarquer de certains partenaires techniques et financiers qui limitent l’espace d’expression des organisations de la société civile. A cet effet, ils exigent à l’Etat congolais une gouvernance ouverte qui rend accessible l’information à tous les citoyens, en mettant en place un mécanisme favorisant la participation citoyenne dans la gestion de chose publique. Rocco NKANGA

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