Le programme Voix et leadership des femmes du Centre carter a tenu le week-end dernier à Kinshasa, l’atelier d’échange axé sur la problématique des violences basées sur le genre en milieux estudiantins et les pistes de solutions. Ce programme vise le renforcement de la jouissance des droits fondamentaux des femmes et filles ainsi que la progression de l’égalité des sexes.
A l’occasion, la représentation des étudiants du Congo (REC), a formulé quelques recommandations aussi bien aux ministères de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), du Genre, famille et enfant, de la Jeunesse, initiation à la nouvelle citoyenneté et cohésion nationale, aux responsables des établissements de l’ESU que des étudiants.
Parmi ces recommandations, la REC préconise prioritairement de la lutte contre les Violences basées sur le genre dans les milieux académiques, à part le 8 mars de chaque année, intensification de la campagne tolérance zéro sur les milieux académiques et sur toute l’étendue de la République, vulgarisation de la ligne verte 122 et les mécanismes de prise en charge dans les milieux académiques, vulgarisation des textes de lois protégeant la jeune fille.
Aux autorités académiques, la REC recommande une sensibilisation des étudiants et corps professoral aux violences basées sur le genre en organisant des formations, ateliers, journées portes ouvertes sur cette question, faciliter la dénonciation, en disponibilisant des boîtes aux plaintes, vulgariser la ligne verte 122, mettre en place un comité spécial de suivi des plaintes des victimes, mettre en place des procédures de traitement des recours protégeant les étudiantes. Et enfin, aux étudiants et étudiantes, la REC recommande de s’engager dans la lutte contre les VBG, briser le silence pour se faire protéger, mettre en place les clubs ou la synergie des étudiants de promotion et de protection des droits de la jeune fille au sein des Universités et Instituts Supérieurs.
Présente à ces assises, la Coordonnatrice du Programme Voix et Leadership des femmes, Marie-Joséphine Ntshaykolo, a fait savoir que, dans le cadre de ce programme, le Centre Carter veut aller encore plus loin, en touchant les autorités tant gouvernementales qu’académiques afin de faire bouger les choses tout en mettant en place un mécanisme de suivi avec des évaluations répétitives jusqu’à descendre dans les milieux naturels des étudiants que sont les Universités, Instituts Supérieurs et autres Institutions académiques.
Pour sa part, l’assistant de la conseillère spéciale du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse et de lutte contre les violences faites à la femme, Gobbi Kikufi a rappelé que les VBG touchent toutes les sociétés du monde, toutes les races et les cultures mais que partout, ce sont les pouvoirs publics qui veillent sur leur l’élimination.
Notons que cette déclaration a été signée par les représentants de plusieurs Universités et Instituts supérieurs. A savoir : Université Kongo, Université de Bandundu, Université de Kinshasa, Université Simon Kimbangu, l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, l’ISP/Gombe, l’ISAM, l’ISC, l’Université Révérend Kim, l’Université Professeur Mutumbi, l’ISTA, l’ISS, l’INBTP, l’UCKin, l’ABA, l’ISAU, l’Université Islamique du Congo, l’ULK, l’Université Technologique Bel Campus, l’Institut Supérieur de gestion informatique, l’UPN, l’Institut Supérieur des sciences de Santé/Croix-Rouge, l’UPC, l’UCC, l’INA et le Leadership Academia.
Tricya MUSANSI