Pascaline Zamuda souligne la nécessité de vulgariser le Protocole de Maputo en langues nationales

Le monde célèbre les 16 jours  d’activisme de lutte  contre les violences faites à la femme et à la jeune fille du 25 novembre au 10 décembre, date marquant la Déclaration universelle de droits de l’homme.  Une occasion pour les activistes du monde de sensibiliser la communauté pour un monde sans violence à travers la campagne « Orangez le monde» afin de donner espoir aux survivantes. 

Dans un entretien avec Forum des As,  Mme Pascaline Zamunda, experte en genre et communication pour le changement de comportement et coordinatrice du Creeij (cadre de récupération et d’épanouissement pour les jeunes ),  a  présenté non seulement  une évaluation de la situation des violences faites à la femme mais elle a également parlé des différentes sensibilisations  auprès des bénéficiaires de son projet sur la vulgarisation du Protocole de Maputo  en son article 14.c concernant l’avortement sécurisé. 

Mme Zamuda estime qu’il y a  une amélioration et une prise de conscience des acteurs politiques qui se mobilisent davantage pendant les 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes. «Nous  l’avons  senti  dès le premier jour du lancement de la campagne par la déclaration de Kinshasa, faite par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et ses homologues africains lors du Forum sur la masculinité positive qui est une approche très capitale dans la lutte contre les VBG. C’est un signal  fort pour toute l’Afrique», s’est-elle réjouie. 

Malgré ces avancées, les défis restent énormes à  la sensibilisation et à la création de plusieurs  d’autres mécanismes pour amener les victimes à dénoncer les VBG, a tempéré la coordonnatrice de CREEIJ. Aussi, la plupart des jeunes sont sexuellement actifs, ainsi l’idéal est de vulgariser les méthodes de lutte contre le VIH ou donner l’information sur comment éviter une grossesse non désirée. 

Nécessité de vulgariser le Protocole de Maputo en langues nationales.

Abordant la question de l’avortement médicalisé qui est connu pour sauver des vies et surtout ces jeunes gens qui se retrouvent dans les cas de violence sexuelle, des relations incestueuses.

S’agissant du Protocole de  Maputo, Pascaline Zamunda est d’avis que la vulgarisation de cet instrument juridique  s’impose mais plus  dans les 4 langues nationales  pour permettre à la communauté  de bien capter le message. A l’entendre,  il faut diversifier les approches non seulement utiliser les médias ciblés mais organiser   des séances de porte-ouvertes, séminaire de sensibilisation  pour permettre à la cible de s’approprier le  contenu de cet instrument juridique. Sans oublier, le plaidoyer  auprès de l’État pour faciliter l’accès à l’information sur ce document. 

Pendant les 16 jours d’activisme, la coordonnatrice de Cijc, a saisi cette opportunité  pour sensibiliser  les jeunes filles de Bakadjuma  sur la santé sexuelle et reproduction et  leur faciliter l’accès aux services de la santé de la reproduction. Il est important, selon elle, qu’elle sache à quelle porte frappée qaund elles ont  une grossesse qui dérange sa santé ou issue du viol ou de d’inceste ou encore les maladies sexuelles transmissibles. 

Pour terminer, Pascaline Zamuda a indiqué qu’il existe des sites à Pakadjuma pour  les relais communautaires  pour donner des informations nécessaires à cette communauté qui est sexuellement active. Mathy MUSAU

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