Loando, Kabund, Agito…, ces jeunes loups de la politique prêts à changer le paradigme de gestion

Ils sont aux affaires, pour les uns, et au perron pour les autres. Ils ont tous des points communs: leur jeunesse et leur engagement pour le bien-être de leurs compatriotes. Ces jeunes loups incarnent la nouvelle classe politique RD-congolaise. Parmi eux, Guy Loando est le plus en vue.

Le dernier sondage « Les Points » l’atteste. Les sondés, déçus d’une manière générale par l’ancienne classe politique, mise désormais sur de nouveaux chevaux. Ils trouvent en eux la fibre patriotique nécessaire au réveil du Léopard longtemps endormi.

Pour les personnes interrogées, le futur de la RD-Congo se conjuguera avec ces politiques jeunes, dynamiques et patriotes. Parmi les autres qualités louées chez ces « jeunes loups », leur proximité avec la population. Du haut de leurs engagements et responsabilités, ils n’ont jamais coupé le pont avec la base, souverain primaire et dépositaire du pouvoir. Pour cela, la population s’identifie en eux et les considère comme de véritables leaders.

Ministres, députés, sénateurs ou simples personnalités politico-sociales, ces leaders d’aujourd’hui et demain se recrutent dans divers domaines de la vie nationale. A la tête du peloton, se pointe Guy Loando, ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire.

Aujourd’hui, ce jeune lion déploie toute sa crinière et ses rugissements atteignant désormais les hautes sphères de la République. Derrière lui, Jean-Marc Kabund fait office de dauphin.

Cette renommée, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale l’a construite par ses positions tranchées et son activisme hors-pair. Le dernier secrétaire général de l’UDPS sous Etienne Tshisekedi est surtout l’un de grands héritiers politiques du Sphinx.                        Du Lider maximo, il tient son aura, mais aussi et surtout sa méthode. Derrière ce tandem, se bousculent Carole Agito, Aimé Sakombi Molendo et Claude Nyamugabo. Deux Warriors complètent le Top 7: Aimé Boji et Patrick Muyaya.

1. Guy Loando

C’est certainement l’homme politique qui a le plus percé en termes d’ancrage. Avant d’être élu sénateur de la Tshuapa en 2019, Guy Loando était un parfait inconnu, excepté au Barreau et dans les mines. Il n’a fallu que deux ans à l’avocat d’affaires, expert en questions minières, pour devenir un incontestable de la politique RD-congolaise.

Aujourd’hui ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire, Loando continue de surfer sur ses vagues de succès. Il a notamment initié deux grands projets: REVITE et PNAT. Le premier (Repensons à nos villages, villes & territoires) est un vaste programme qui vise le développement de la RD-Congo par une implication participative.

Le second (Politique nationale de l’Aménagement du territoire) est la résultante du processus de la réforme de l’Aménagement du territoire amorcé depuis 2015 et devant prendre fin en 2022. En Loando, l’homme politique cohabite avec le philanthrope. Fondateur et président de la Fondation Widal, il a volé au secours de plusieurs démunis.

Il est également initiateur de la Bourse « Pierre Mboyo« . C’est aussi grâce à son leadership que Boende s’est doté d’un siège pour l’Assemblée provinciale, un stade y sera également inauguré prochainement. Loando est convaincu que le développement de la RD-Congo passe inéluctablement par un investissement dans l’homme RD-congolais. Une vision et une stratégie qui séduisent 68% des RD-Congolais.

2. Jean-Marc Kabund

Kabund est bien plus que simple chef du parti présidentiel. Il incarne surtout la renaissance de l’espoir pour un peuple longtemps désappointé par ses politiques. De sa nomination comme secrétaire général de l’UDPS par feu Etienne Tshisekedi à ses deux élections au perchoir de l’Assemblée nationale, passant par l’épisode du retrait de signature de Fatshi de l’Accord de Genève en 2018, Kabund a chamboulé l’histoire politique récente de la RD-Congo.

Jamais un homme n’avait connu une telle ascension en un si laps de temps. Elu député national du Mont-Amba en 2018, le président a.i de l’UDPS demeure ce « combattant » proche de sa population.

En 2020, il est celui qui dénonce un complot de détournement au Parlement, via la convocation d’un Congrès. Cela lui coûte sa place au bureau. Tel un phénix, il renait de ses cendres quelques mois plus tard avec le basculement de la majorité.

Aujourd’hui pièce charnière de la majorité, il garde son sang-froid et sait troquer sa veste de membre de bureau contre celle de député défenseur du peuple quand il le faut. Aussi, il demeure assez proche de sa base qui lui accorde 64% de crédit et se montre très présent pour les besoins de ses élus.

3. Carole Agito

Carole Agito est incontournable au Bas-Uélé. La sénatrice et questeure du Sénat l’a encore démontré récemment quand elle a mobilisé en faveur de la Première dame, Denise Nyakeru, de passage dans son fief. Ses 61%, elle les doit à bien plus que cet ancrage sociologique.

Agito est connue pour être l’artisane de la résurrection de la Société nationale d’Assurances -SONAS. Avec le Bas-Uélé, c’est surtout l’histoire d’un amour réciproque.

Carole Agito doit tout à son Bas-Uélé. Elle y est née et y a grandi avant de s’y épanouir. Pour lui rendre l’ascenseur, elle s’est engagée depuis des lustres pour le bien-être de la population du Bas-Uélé. Plusieurs actions à caractère social y ont été menées, notamment la construction du marché moderne « Carole Agito« , l’implantation d’une radio communautaire et récemment l’installation de l’éclairage public à Buta.

4. Sakombi Molendo

Député national élu de Lukunga, Aimé Sakombi Molendo est à la tête du ministère des Affaires foncières depuis septembre 2019. De Sylvestre Ilunga à Sama Lukonde, « Molsak » s’est forgé une réputation des gardiens des terres RD-congolaises rigoureux et sans concessions.

Dynamique, il figure parmi les ministres les mieux côtés du gouvernement notamment pour ses multiples actions de portée nationale: la validation de la nouvelle politique foncière et l’adoption d’un nouveau mécanisme visant à muscler la lutte contre l’évasion fiscale dans le domaine de terre.

Pour les interrogés, il faut compter sur Sakombi dans un avenir très proche. Celui qui a fait de la fin des conflits fonciers et de l’évasion des taxes foncières son cheval de bataille récolte 60% d’opinions favorables.

5. Claude Nyamugabo

Député national, avocat, Claude Nyamugabo est ministre honoraire de l’Environnement, mais aussi des Sports et Loisir. Gouverneur honoraire du Sud-Kivu, l’ancien ambassadeur en Ethiopie, est chef de travaux à la faculté de Droit  et doctorant en Droit.             

Son curriculum vitae est bien garni pour un homme aux portes de la cinquantaine. Partout où il est passé, Claude Nyamugabo s’est montré très engagé. La population reconnait en lui un véritable leader. C’est à raison qu’elle lui accorde 59%.

Les Warriors comme Muyaya séduisent, les « Nembalemba » aussi

Aimé Boji Sangara, min’Etat en charge du Budget a su marquer les esprits en moins d’une année. Ancien secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise -UNC- de Vital Kamerhe, « ABS » est devenu un des symboles du gouvernement des Warriors.

Sa ténacité et son amour pour les résultats n’ont pas de comparable. Ses plus grands succès: le dépôt à échéance voulue et la qualité du projet de Loi des finances. Avec 58%, il coiffe Patrick Muyaya et ses 57%. Un score justifié pour le ministre de la Communication et médias, également très apprécié.                       Député élu en 2011 puis réélu en 2018, l’actuel « ministre de la parole » n’a pas perdu de sa superbe en passant du législatif à l’Exécutif, bien au contraire.             Classé 8ème, Junior Nemba Lemba a réalisé un des meilleurs scores aux législatives de 2018, il s’est vu doublement élu, à la Tshangu pour la députation nationale et à Kimbanseke pour les provinciales. La trentaine révolue, l’actuel rapporteur de l’Assemblée provinciale de Kinshasa est également un homme d’affaires à succès. Il est CEO de Black Legend notamment.

Ces deux costumes ne l’empêchent nullement de garder les deux pieds sur terre et d’avoir le cœur sur la main. Très présent dans les actions sociales, il redonne fréquemment sourire aux populations nécessiteuses. Ce qui lui vaut 56% d’avis favorables. A son actif, la construction des forages à Kimbanseke, des descentes à la Prison de Makala et, très récemment, son haro contre le RAM.

A la neuvième position se place Jean-Pierre Lihau. Le plus jeune de tous les VPM n’est pas le moins talentueux. Loin s’en faut. C’est à l’Assemblée nationale qu’il fourbit ses armes. Il est tour à tour directeur de cabinet du président entre 2012 et 2018, puis député national élu de Bumba depuis 2019. Crédité de 54%, Lihau a son nom inscrit dans les annales de la République pour être le premier membre du PPRD à rejoindre la cause du peuple incarnée par l’Union sacrée de la Nation.

A la tête de la Fonction publique, Lihau y impulse un vent de gestion de proximité. Pour plusieurs agents et fonctionnaires de l’Etat, Jean-Pierre Lihau est un des tous meilleurs patrons du secteur. Sa dernière trouvaille: les audiences libres accordées aux fonctionnaires. Cette innovation entre dans le cadre de sa vision de placer l’homme au centre de la Fonction publique réformée.

Sœur de Junior Nembalemba, Liza Nembalemba n’a rien à lui envier. « Maman Selembao », député provinciale jusqu’à sa nomination à la tête du ministère de la Santé de Kinshasa, est devenue un symbole de générosité et de féminité. Dans un paysage politique essentiellement dominé par les hommes, elle apparait comme une véritable alternative de gestion. Avec 53%, elle clôture le Top 10.

Et après le Top 10…

Derrière ce décupler, arrivent dans l’ordre Christelle Vuanga, Serge Nkonde, Ados Ndombasi, Papy Nyango… La première est députée nationale. Elue de la Funa, elle compte parmi les meilleurs scores des législatives de 2018.

A l’Assemblée nationale, Vuanga brille par ses interventions dignes d’une « Margarett Thatcher« . Reconnue par ses pairs, elle préside la Commission Genre et famille après avoir présidé les Droits de l’Homme sous Mabunda. Vuanga est aussi très active dans le combat pour l’émancipation de la femme et la lutte contre les VBG. Elle récolte 51%.

Plutôt inconnu à Kinshasa avant sa nomination comme ministre des Sports, Serge Nkonde est un vrai leader dans le Haut-Katanga. Ce jeune député national, élu de la circonscription électorale de Sakania et ancien commissaire provincial aux sports dans le Haut Katanga, incarne l’espoir pour la jeunesse lushoise et entend prendre une dimension nationale. Il réalise 47% d’opinions favorables dans la ville de Kinshasa.

Le ministre des Sports doit, en grande partie, ce score aux prouesses des Léopards et à la modernisation du Stade des Martyrs. Ados Ndombasi et Papy Nyango, tous deux députés nationaux, se partagent la 14ème position avec 44% chacun.

Le chef des Warriors est lui crédité de 43%. Cela est dû notamment à un ancrage à peine naissant à Kinshasa. La sénatrice Francine Muyumba et le SG de l’UNC Billy Kambale le talonnent avec 42% chacun. Jimmy Kitenge, 41%, et Germain Kambinga, 39%, et Junior Baluta, un jeune Médecin très connu dans les milieux sportifs kinois clôturent ce classement avec 35%. Sondage LES POINTS

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