Jean-Pierre Lisanga Bonganga voit d’un mauvais oeil l’intervention du président de l’Assemblée nationale justifiant l’intervention de l’armée ougandaise en RDC au motif de traquer les rebelles ADF.
« La recommandation d’une commission de l’Assemblée nationale tant vantée par le citoyen Christophe Mboso n’équivaut pas à une résolution de la Représentation nationale pour justifier l’intervention de l’armée Ougandaise sur notre territoire« , déclare le coordonnateur de la Dynamique pour la sortie de crise (DYSOC) dans une déclaration politique hier jeudi 9 décembre.
Dans cette déclaration dont la copie est parvenue à Forum des As, Lisanga Bonganga estime que la mutualisation des forces congolaises et ougandaises tombent juste au moment où la balkanisation hante les Congolais.
« (…) Alors que le plan de la balkanisation hante les Congolais qui tiennent mordicus à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire de notre pays chèrement acquises, le pouvoir en place s’est engagé avec désinvolture au regard de l’échec cuisant de l’état de siège, dans une politique dite de mutualisation des forces armées de la RDC avec les forces armées ougandaises sous le prétexte fallacieux de mater uniquement les ADF-NALU comme si elles constituaient le seul groupe armé étranger qui insécurise la partie Est de notre pays« , argumente ce cadre de la coalition Lamuka.
La DYSOC, par la voix de son Coordonnateur, dénonce une fois de plus, « la violation délibérée de la Constitution par le Président de la République qui a décidé de l’entrée des troupes ougandaises dans notre pays sans aucune résolution formelle votée en plénière par le Parlement qui l’autorise, conformément à la Constitution« .
« En tout état de cause, la DYSOC estime que les pays qui étaient impliqués dans les différentes guerres d’agression de notre pays ne peuvent être éligibles aux interventions visant la neutralisation des groupes armés qui opèrent en RDC« , fait savoir Lisanga Bonganga.
APPEL CONTRE LA DÉSIGNATION DE DENIS KADIMA
Lisanga Bonganga rappelle, dans un autre registre, que Félix Tshisekedi a rencontré, à sa demande, les Princes des Eglises Catholique et Protestante « aux fins de dégager un consensus autour de la désignation des membres de la centrale électorale« . Pour lui, « ces rencontres devraient aboutir impérativement à la démission de Denis Kadima de ses fonctions de Président de la CENI ».
« Force est cependant de constater qu’à ce jour, le pouvoir en place continue à défier le peuple congolais en soutenant plus que jamais Denis Kadima à la tête de la CENI comme si toutes ces rencontres n’étaient qu’une pure distraction qui traduit une stratégie machiavélique teintées des manoeuvres dilatoires consistant à abuser de la bonne foi des princes des Églises susvisées« , regrette-t-l.
Il estime que « l’objectif primordial poursuivi par le pouvoir en place étant de détourner l’attention du peuple de ses revendications légitimes de dépolitisation de la CENI pour imposer à tout prix Monsieur Denis Kadima, vecteur de la fraude électorale en 2023« .
Consciente de cette « supercherie du pouvoir en place« , Lisanga Bonganga demande aux Congolais, à travers les Forces sociales et politiques de la nation de « se remobiliser pour poursuivre le noble combat afin de sauver le processus électoral aujourd’hui galvaudé, rongé et avili par le régime décadent de Félix Tshisekedi ». Rachidi MABANDU