(Par Marie-Claire Falay et Colin Nzolantima)
La Communauté internationale vient de consacrer, du 25 novembre au 10 décembre, 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Célébrée depuis 1991, cette campagne mondiale a été l’occasion propice pour focaliser l’attention de l’humanité sur les différentes formes de violences faites aux femmes. Violences perpétrées aussi bien par certains hommes que par une frange de femmes. Cette thématique a inspiré l’évangéliste Colin Nzolantima et Mme Marie-Claire Falay qui nous proposent la présente tribune. Consacrée à la femme, elle éveille l’attention de l’opinion sur la nécessité de protéger la mère, considérée aussi bien comme l’éducatrice de la famille que de la Nation.
INTRODUCTION
Il est de plus en plus relevé, à travers le monde, les différentes formes de violations commises à l’égard des femmes et des jeunes filles. Cette violence a comme conséquences les traumatismes, le déni de leur identité personnelle (être), l’ignorance (manqué de savoir/ confiance), la chosification et la dépendance, l’exclusion, la discrimination, la destruction personnelle et la déstructuration de la famille, de la communauté ainsi que des nations.
Comme le souligne le livre des Proverbes (14:1), « La femme sage bâtit sa maison. Mais, la femme insensée la renverse de ses propres mains ». Une femme sage qui bâtit sa maison est aussi celle qui bâtit sa famille et toute sa nation, car il est reconnu qu’ *éduquer, informer ou former une femme, c’est éduquer toute une nation. Mais laisser une femme dans l’ignorance, c’est la détruire ou la violenter ainsi que toute sa descendance*.
Si tel est le cas, nous assistons depuis plusieurs années à une violence faites aux femmes et jeunes filles (par les hommes ou autres femmes) qui les déshumanisent. Nous assistons également à une croissance des taux de divorce dans les sociétés modernes, alors qu’il y en avait très peu dans les sociétés traditionnelles ou ancestrales.
LES RESPONSABILITES DE LA MERE
Il est connu que « derrière un grand Homme, il y a une grande Dame ». Or, la destruction de l’éducation dans les familles projette une fausse conception de la société humaine, de l’homme et de la femme. Un reflet du conflit entre la Parole de Dieu et les principes du monde.
Qu’attendons-nous aujourd’hui par « grand Homme » ? Cette définition s’adapte-t-elle au concept gréco-latin ou au concept biblique ? Au regard de la conception gréco-latine, un grand Homme (HUMAIN) est celui dont le rang social et les responsabilités ne tiennent pas souvent compte de la moralité, ni du respect de son prochain. La méchanceté, la fourberie, la commination sont souvent à la base de ses actions. Ses actes sont marqués par la perversité (corruption, cupidité effrénée, injustice…).
Dans la conception biblique cependant, un grand Homme (HUMAIN) est celui qui jouit de la bonne réputation. On découvre en lui des valeurs d’humilité, de compassion, de charité, d’intégrité, d’honnêteté, de sagesse, de paix, de compassion, d’amour, de douceur…
De ces deux concepts, on réalise qu’une personne importante est souvent à la base du bonheur ou du malheur dans sa famille, dans sa communauté et dans sa nation. C’est la Mère, l’éducatrice principale. C’est elle qui porte la vie, qui nourrit et protège. C’est aussi elle qui enseigne et développe les vertus.
A la lumière du livre des Proverbes 31, on s’instruit en, écoutant les sages recommandations d’une mère à son fils qui tient les rênes du pouvoir:
1. Paroles du Roi Lemuel. Sentences par lesquelles sa mère l’instruisit.
2. Que te dirai-je, mon fils? Que te dirai-je, fils de mes entrailles ? Que te dirai-je, mon fils, objet de mes vœux?
3. Ne livre pas ta vigueur aux femmes, Et tes voies à celles qui perdent les rois.
4. Ce n’est point aux rois, Lemuel, Ce n’est point aux rois de boire du vin, Ni aux princes de rechercher des liqueurs fortes,
5. De peur qu’en buvant ils n’oublient la loi, Et ne méconnaissent les droits de tous les malheureux.
6. Donnez des liqueurs fortes à celui qui périt, Et du vin à celui qui a l’amertume dans l’âme;
7. Qu’il boive et oublie sa pauvreté, Et qu’il ne se souvienne plus de ses peines.
8. Ouvre ta bouche pour le muet, Pour la cause de tous les délaissés.
9. Ouvre ta bouche, juge avec justice, Et défends le malheureux et l’indigent.
C’est, en fait, le conseil d’une Mère à son fils/fille qui doit assumer des responsabilités politiques, économiques et religieuses. N’oublions jamais que, pour le Seigneur, toute activité devrait se faire avec la compassion. Et c’est la maman qui donne la plus grande éducation à l’enfant.
En lisant le livre « Confessions d’un banquier pourri « , on réalise que la crise de 2008 était préméditée par la perversité, l’immoralité, la corruption, la cupidité, l’injustice de plusieurs personnalités socioéconomiques… Cette crise a violenté et ruiné des individus, des familles, des communautés, des nations, car elle avait créé la faillite des entreprises et des communautés. Elle a ainsi entrainé chômage et mort dans la société.
L’enfant qui refuse d’obéir aux préceptes de ses parents (particulièrement de sa mère, l’éducatrice) ou n’a jamais connu sa mère, est généralement à la merci de ces antivaleurs qui violentent et détruisent les femmes et les hommes.
A ce jour, quelle est donc la condition et l’état psychologique, mental, physique… dans lequel se trouve cette mère éducatrice qui doit transmettre les valeurs, les vertus, les traditions et les cultures ? Quelles sont donc les valeurs, traditionnelles et culturelles de cette mère? Quelles sont les connaissances que cette mère détient pour transmettre à sa progéniture ? Cette mère véhicule-t-elle des valeurs constructives ou destructives d’une famille, d’une société ou d’une nation ?
Une femme violentée, abusée, chosifiée, sous informée, assujettie, sous développées, dépendante, exclue et marginalisée… aura beaucoup de peines à transmettre des valeurs constructives auto-déterminantes à ses enfants et à sa société.
Les violences faites aux femmes sont un grand danger pour nos enfants, pour nos familles, pour nos sociétés, pour nos nations, car les violences sous – développent, détruisent et mettent en péril l’humanité.
QUID DES 16 JOURS D’ACTIVISME CONTRE LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE ?
C’est depuis 1991, la Communauté Internationale consacre 16 jours de sensibilisation, allant du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, à la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes. De nombreuses activités ont eu lieu partout dans le monde:
25 novembre: Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes (en mémoire des 3 sœurs vertueuses de la famille Mirabel, qui furent des héroïnes, des martyrs de la lutte contre l’oppression en République Dominicaine).
Les 3 sœurs Mirabel étaient informées et formées avec des vertus constructives d’une société cohésive qui a une communauté solidaire composée d’individus libres poursuivant des buts communs par des voies démocratiques / justes.
29 novembre : Journée Internationale des Défenseurs des Droits de la Femme
1er décembre: Journée mondiale du VIH/SIDA / Commémoration du martyr de la sœur Anuarite Nengapeta en RDC ; un exemple de femme vertueuse modèle
2 décembre: la Journée Internationale pour l’Abolition de l’esclavage
3 décembre: la Journée Internationale des Personnes Handicapées
6 décembre : l’Anniversaire du Massacre / Fémicide de Montréal (Canada)
10 décembre: Journée internationale des Droits Humains)
Nous profitons de la Campagne Mondiale des 16 jours d’activisme, contre les violences basées sur le genre, pour nous pencher sur les différents types de violences faites aux femmes, par les hommes mais aussi par les femmes elles-mêmes. Toutes ces différentes formes de violences sont destructives des femmes et des sociétés…
LES FORMES DE VIOLENCES AUXQUELLES LES FEMMES SONT CONFRONTEES
Violence psychologique / émotionnelle
Violence institutionnelle
Violence culturelle / sociale
Discrimination envers les femmes et les jeunes filles
Violence sociale – économique
Violence Etatique / Politique (Violence de l’Etat)
Violence physique
Violence sexuelle
Les trois sœurs Mirabel se sont battues contre les antis -valeurs et toutes les formes de violences faites aux femmes: violences psychologiques (intimidation et harcèlement sexuel), physique, institutionnelles et économique ainsi que culturelles. Ces femmes se sont engagées, impliquées, battues et ont lutté contre les abus, pour leur liberté personnelle ainsi que celle de leurs compatriotes et de leur pays jusqu’à la mort, afin de sauver leur nation…