La RDC devient la 3ème destination des investissements chinois en Afrique

* S’exprimant hier avec la presse, l’ambassadeur Zhu Jing plaide pour un climat des affaires sécurisé.

La Coopération sino-congolaise se porte au mieux. Et c’est dit par l’une des bouches autorisées, l’ambassadeur de Chine en RDC, Zhu Jing. Selon le diplomate chinois, en 2021, les échanges sino-congolais atteignent 11, 1 milliards de dollars américains. Il l’a fait savoir hier jeudi 16 décembre dans un entretien avec la presse.

 » Dans l’année 2021, le partenariat sino-congolais continue à progresser malgré la Covid-19, la situation internationale de plus en plus compliquée. En dépit des défis, surtout venant de l’extérieur, nous avons réussi à tenir le cap dans la bonne direction « , note le chef de la mission diplomatique chinoise en RDC.

Evoquant les investissements étrangers, l’ambassadeur Zhu Jing précise : « Les investissements chinois en RDC sont effectivement sur place et continuent d’augmenter. Les investissements finalisés concrètement sont déjà à plus de 10 milliards de dollars. Et la RD Congo est devenue la troisième destination des investissements chinois en Afrique (après l’Ethiopie et le Nigeria, NDLR). La coopération sino-africaine est palpable, sans faire la publicité, les fruits sont là « , affirme-t-il. 

Plus d’échanges commerciaux en bilatéral

Ce n’est pas tout.  » Durant les dix premiers mois de l’année, les échanges commerciaux sino-congolais ont atteint 11,1 milliards USD, soit une croissance annuelle de 60%. Et c’est surtout la partie congolaise qui gagne davantage. L’excédent commercial de la partie congolaise s’élève à 6,7 milliards USD « , souligne le diplomate chinois. Les entreprises chinoises au Congo, poursuit-il, ont signé de nouveaux contrats de 2 milliards de dollars et achevé des travaux dont les valeurs s’élèvent à 1,6 milliard de dollars.

Pour l’ambassadeur Zhu Jing, le partenariat sino-congolais fait preuve d’une résilience remarquable. A cause du Covid-19, dit-il, on n’a pas pu organiser beaucoup de visites croisées en 2021.  » Mais au niveau des chefs d’Etat, des administrations, du gouvernement, les échanges politiques ne se sont jamais arrêtés, ils se sont même renforcés. Les Présidents chinois, Xi Jiping et congolais, Félix Tshisekedi, ont eu au moins dix échanges de courriers, un entretien téléphonique, un tête-à-tête au mois de mai et récemment à Dakar, ils ont assisté ensemble à la cérémonie d’ouverture du 8ème Congrès interministériel du Forum Sino-africain, et dans leurs discours, je constate une cohérence remarquable dans la promotion du partenariat sino-africain.  » 

Des chantiers qui poussent

L’ambassadeur Zhu Jing a également fait part des chantiers qui poussent dans le cadre de ce  partenariat gagnant-gagnant. A savoir, le Centre culturel artistique pour l’Afrique centrale à Kinshasa dont les travaux progressent chaque jour. Autre chantier, la centrale de transmission électrique de Kinsuka qui avait démarré au mois d’août, et qui avance à bon rythme.

 Il y a aussi de nouveaux investissements dans le secteur minier qui sont entrés en production, la Sicomines par exemple. A part cette dernière, il y a la mine de Kambove, exploitée conjointement par une société chinoise et la Gécamines. Il y a aussi un gros investissement sino-canadien à Tabora qui est aussi entré en production…

  » Avec les investissements chinois, la capacité de production minière de la RDC est en croissance continue. La RDC est redevenue le premier producteur de cuivre en Afrique. Avec ces investissements réalisés, le gouvernement congolais dispose, non seulement des revenus de plus en plus abondants, mais aussi une base solide pour développer son industrie à partir des minerais stratégiques. J’ai constaté que le Gouvernement congolais est en train de réfléchir sur comment tirer profit des minerais stratégiques, à la base de la fabrication des batteries électriques. Vous le savez, en Chine, nous sommes le premier producteur et le premier marché mondial dans ce domaine. S’agissant des véhicules électriques et des batteries, nous sommes prêts à collaborer avec la RDC, à l’accompagner pour réaliser ses ambitions « , indique Zhu Jing. 

« Quand les entreprises chinoises investissent en RDC, souligne l’ambassadeur Zhu Jing, leur objectif, ce n’est pas uniquement de gagner de l’argent. C’est aussi pour être un acteur effectif, positif dans l’industrie du pays. Un acteur positif dans l’amélioration des infrastructures du pays et dans l’amélioration du bien-être du pays. C’est un partenariat gagnant-gagnant qui se manifeste dans ces investissements« .

 » Bien sûr, on souhaite aussi que les autorités congolaises puissent continuer ces efforts d’amélioration du climat des affaires, mais aussi dans la construction de l’Etat de droit, la lutte contre la corruption… Ce sont des efforts pour lesquels la Chine apporte tout son soutien au gouvernement congolais. Un climat des affaires  sécurisant, un cadre juridique stable est dans l’intérêt fondamental de tout le monde, non seulement du peuple congolais, mais aussi des investisseurs étrangers « , plaide-t-il.

Sur le plan sanitaire, indique l’ambassadeur chinois en poste en RDC,  » la Chine a offert 400 mille doses de vaccin au Gouvernement congolais. Et je suis heureux de constater que ces vaccins sont en train d’être administrés. Nous avons aussi établi un partenariat de jumelage entre l’hôpital de l’Amitié sino-congolaise  et un hôpital chinois pour mieux former le personnel soignant, partager le savoir-faire dans la lutte contre le Covid, mais aussi pour améliorer les équipements de l’hôpital congolais. « 

Quant à la formation, les échanges humains, durant l’année 2021, quelque 366 Congolais ont participé à des séminaires en ligne organisé par la partie chinoise. Et 54 jeunes congolais ont reçu des bourses du gouvernement chinois pour poursuivre leurs études en Chine. On est en train de travailler activement pour que les conditions sanitaires puissent être réunies afin de permettre aux boursiers congolais d’aller en Chine pour suivre les études. Pour l’instant, la plupart d’entre eux poursuivent les études en ligne. Didier KEBONGO

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