« Il n’y a aucun policier étranger sur le sol congolais », assure le commissaire général Amuli Bahingwa

« Il y a aucun policier  rwandais sur le sol congolais. Nous sommes capables d’assurer la protection de notre population et de ses biens ainsi que tout étranger se trouvant sur notre sol ».

Commissaire général principal de la Police nationale congolaise, Amuli Bahigwa s’est ainsi exprimé au cours d’une conférence de presse, tenue le samedi 18 décembre au quartier général de la PNC à Kinshasa. Il réagissait aux rumeurs qui circulaient sur la toile faisant état de la signature par lui lors de son séjour à Kigali au Rwanda, d’un mémorandum autorisant l’arrivée des policiers rwandais à Goma, au Nord-Kivu.

« J’étais à Kigali dans le cadre du président en exercice de l’Organisation régionale de coopération des chefs de Police  d’Afrique de l’Est (EAPCCO) depuis octobre dernier, lors de l’Assembée générale tenue à Kinshasa avec pour mission de combattre la criminalité organisée sous toutes ses formes dans la région Afrique de l’Est« , a expliqué le patron de la PNC.

« Je devais, poursuit-il, prendre possession de bureaux de notre organisation qui sont à Naïrobi au Kenya. C’est ainsi que j’y suis allé avec ma délégation. Sur place, j’ai réceptionné un don du gouvernement allemand, des matériels pour la lutte contre le terrorisme ainsi que les clés du bâtiment prolongé. Mon mandat à la tête de cette structure étant d’une année seulement, j’ai un programme d’itinérance dans tous les pays membres. Je devais aller en Tanzanie après Nairobi pour des manoeuvres multinationales, mais le voyage a été reporté pour le mois de février prochain« .

C’est ainsi que «  je suis allé à Kigali et j’ai été reçu par mon homologue. Ensemble, nous avons abordé les questions de criminalité nationale et transfrontalière qui concerne essentiellement la traitre des êtres humains, le vol des véhicules et des bétails ainsio que la lutte contre le terrorisme« , a justifié le commissaire général de la PNC  Amuli. Puis,  » j’ai visité les écoles pour la formation de base de la police ainsi que leurs collègues des études spécialisées avec des candidats qui proviennent d’autres pays « .

Cependant, le numéro 1 de la Police nationale congolaise a martelé :  » Nous n’avons pas besoin des forces étrangéres pour sécuriser notre population étant donné que nous avons des obligations constitutionnelles pour protéger notre population et ses biens et nous sommes capables de le faire correctement« .

Par ailleurs, il a fait savoir qu’il y a un projet d’extension du bureau régional à Goma pour la collecte  des informations et des renseignements pour la lutte contre le terrorisme. Ce projet  important sera géré par les officiels congolais qui seront aidés par les experts d’autres pays.

Réagissant à une question de la presse, concernant la remise de Police à Police, Dieudonné Amuli a indiqué que les chefs de la Police des pays voisins doivent collaborer à tout moment. Et de poursuivre, il y a des plaintes et problèmes chaque fois aux frontières. Donc, s’il y a nécessité que les accords soient signés, « nous le ferons pour traquer les criminels de part et d’autre« . A ce sujet, il y a beaucoup d’exemples.

« Je n’ai donc pas reçu l’autorisation de signer quoi que ce soit ni du Chef de l’Etat ni de mon ministre de tutelle. Je demande à la population congolaise de faire confiance à sa police qui a la mission principale de la sécuriser« , précise le commissaire principal Amuli Bahingwa.     Mathy Musau

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