Félix Tshisekedi vise à faire de la Rumba, un outil de création des richesses pour l’économique nationale

Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo,  vise à faire de la Rumba, un genre musical de la RDC et du Congo/Brazzaville  inscrit dernièrement au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, un outil de création des richesses pour l’économique nationale.

Le Chef de l’Etat a exprimé ce vœu au cours de la 34ème session du Conseil des ministres qu’il a présidé vendredi, en visioconférence, avant d’instruire le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde,  à réfléchir avec les membres du gouvernement concernés et d’autres parties prenantes, afin  de produire un plan d’action stratégique à court et à moyen terme, visant notamment à organiser des mécanismes de capitalisation nationale et internationale de la Rumba congolaise.

Il leur a également demandé dans ce plan, de promouvoir de manière significative, au niveau national et international, la musique congolaise, en général, et la Rumba congolaise, en particulier ; de  redynamiser le dispositif national de lutte contre la contrefaçon et la commercialisation illicite, sous toutes ses formes, des œuvres d’art musical congolaises, tant sur le territoire national qu’en dehors de ce dernier ainsi que d’assurer un suivi permanent des travaux de construction du centre culturel et artistique pour l’Afrique Centrale destiné notamment à offrir un cadre d’expression plus approprié à la Rumba congolaise.

Revenant sur le thème retenu par l’Union Africaine pour l’année 2021, à savoir :  » Arts, culture et patrimoine : un levier pour construire l’Afrique que nous voulons « , le Président de la République a rappelé que ce credo est pour lui, un engagement de faire de la culture un pilier majeur de la mandature de la RDC a? la tête de l’Union Africaine.

La Rumba congolaise, a-t-il soutenu, constitue la composante la plus fédératrice des peuples de nos deux Congo et elle  est, par ailleurs, un élément capital de sauvegarde de notre unité nationale.

Il les a, à cet effet, demandé d’organiser, en partenariat avec le Gouvernement de la République du Congo, des mécanismes conjoints de promotion de la Rumba congolaise.

La Rumba congolaise, rappelle-t-on,  a été officiellement inscrite,  le 14 décembre dernier, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Elle rejoint la Rumba cubaine, qui avait connu cette distinction en 2016.

À Kinshasa et Brazzaville, les spécialistes situent les origines de la Rumba dans l’ancien royaume Kongo, où l’on pratiquait une danse appelée Nkumba, qui signifie  » nombril « , parce qu’elle faisait danser homme et femme nombril contre nombril.

Avec la traite négrière, les Africains ont emmené dans les Amériques leur culture et leur musique, avant qu’elle soit ramenée en Afrique par les commerçants, avec disques et guitares.

 » La Rumba dans sa version moderne a une centaine d’années. C’est une musique des villes et des bars, de rencontre des cultures et de nostalgie, de  » résistance et de résilience « , de  » partage du plaisir aussi « , avec son mode de vie et ses codes vestimentaires ( » la sape « ) « , avait indiqué à une chaine étrangère,  le directeur  de l’Institut national des arts (INA), le professeur André Yoka Lye Mudaba.                               ACP

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