Le traditionnel message annuel du Président de la république sur l’état de la nation, devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès, aura lieu ce lundi 13 décembre dans la salle des Congrès. L’annonce a été faite par le président du Sénat, Modeste Bahati, au cours de la plénière de la chambre hier lundi. Entretemps, des sources qualifiées du Palais du peuple, sans fournir le moindre détail, ont parlé de la présence du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ce mardi à l’hémicycle.
Que le Président de la république s’adresse à la nation, via les deux chambres du Parlement réunies en congrès, rien de sensationnel. Bien au contraire, il s’agit d’un rituel prévu par la Constitution du 18 février en vigueur, spécialement en son article 77 qui stipule : » Le Président de la république adresse des messages à la Nation.Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat. Il prononce une fois l’an devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès un discours sur l’état de la Nation« .
ELECTIONS, ETAT DE SIEGE, GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT…
Au stade actuel, en tout cas, personne ne saurait parier sur ce que dira le Président de la république. Sauf si l’on est doté du pouvoir de lire la pensée de Fatshi comme sur une boule de cristal.
Toutefois, plus d’un observateur anticipe pour dire qu’a priori, le Chef de l’Etat se servira de cette tribune pour dresser le bilan de sa gestion du pays, après la dissolution de la coalition FCC-CACH au mois de décembre de l’année dernière.
Sur le plan politique, par exemple, le Président de la république ne manquera pas de donner sa lecture personnelle de l’état de siège, proclamé depuis le début du mois de mai dernier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Et, subséquemment, les opérations militaires conjointes menées par les FARDC et les forces armées ougandaises (UPDF), pour traquer les forces négatives actives dans la partie orientale de l’immense territoire du pays.
Sur le plan politique, l’organisation des élections à l’horizon 2023 demeure également un sujet d’actualité permanente. Ici, l’opinion attend le Chef de l’Etat sur la polémique sans cesse ni fin, autour du processus de désignation de nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En toile de fonds, la désignation de Denis Kadima, boudée par les églises catholique et protestante, en remplacement de Corneille Nangaa à la présidence de la Centrale électorale.
Du point de vue social, la controverse autour de la gratuité de l’Enseignement de base dans les établissements publics et tous ses corollaires, demeure un autre sujet d’actualité perpétuelle. Sans oublier le projet « Tshilejelu » dont les effets continuent à se faire attendre. De même, le secteur économique marqué par la hausse de prix sur le marché des denrées de consommation courante… Grevisse KABREL