Vu à l’aune de l’abc du métier de journaliste, le marronnier de fin d’année a déjà débuté : la sempiternelle présentation des vœux. Telle une forte pluie, cette séquence s’abat déjà sur la RDC. Le pic de ce déluge sera atteint cette nuit avec les vœux du président de la république. Sevré depuis des lustres de veau, de mouton, de chèvre…, le Congolais lambda n’a en pareille circonstance que les tonnes de vœux de la classe politique, toutes chapelles confondues, à se mettre sous la dent.
Le hic, c’est que d’année en année, de décennie en décennie, ces vœux -des hommes politiques- d’une générosité sans pareil se renouvellent sans rien charrier de concret. Ou presque. Des vœux qui finissent par sonner comme des promesses. Or, en terre rd congolaise, la promesse a cessé d’être une dette. Elle n’engage que celui ou celle qui y croit ou qui la reçoit pour paraphraser l’ancien Président français, feu Jacques Chirac.
Un autre marronnier ? Ce réflexe quasi pavlovien de l’homme politique Congolais qui consiste à aller systématiquement voire systémiquement là où on sert la soupe. Comme pratiquement à la même période, l’année dernière, un parfum de migration politique de grande ampleur de la kabilie vers la fatshisphère flotte sur le pays .
A en juger par des prémices archi connues des Zaïro-congolais, des kabilistes-josephistes historiques sont sur le point de s’offrir à… Fatshi Béton. Les bookmakers parient déjà sur une grosse prise dans le lac Munkamba ou la rivière Lubilanji avant la fin du périple mémoriel du Président sur ses terres kasaïennes.
Comme les vœux, la transhumance du personnel politique est une vieille tradition sous les tropiques congolaises. Pratique qui a inspiré à l’ancien Premier ministre Ilunkamba ce chef d’œuvre en termes de métaphore : « Je ne vais pas quitter la table desservie chez moi pour aller continuer à manger chez le voisin« . Une position pleine de dignité et de caractère qui a un arrière-goût d’un vœu…pieux chez l’écrasante majorité d’acteurs politiques. La preuve…
Alors, un seul moyen de contourner la formule banalisée, démonétisée et éculée de vœux…pieux ? S’en remettre entre les mains du Très-Haut. Que Dieu bénisse chacun des lecteurs, abonnés et annonceurs de Forum des As. José NAWEJ