Des activistes des droits humains remettent un cahier des charges au vice-ministre de la Justice

Le vice-ministre de la Justice, Amato  Bayubasire Mirindi s’est entretenu, hier lundi 20 décembre, avec une délégation de l’ONG SOS Information juridique multisectorielle, venue lui remettre un cahier des charges sur les besoins en réparation des victimes de Kaniola, Katogota et Kabare, dans la province du Sud-Kivu.

 » Nous sommes venus présenter le cahier des charges des victimes de  différents crimes qui se sont perpétrés dans la province du Sud-Kivu. Ces  victimes  ont été consultées grâce à notre programme Just future que nous exécutons en partenariat avec l’ONG internationale Cordaid. Ces besoins doivent être apportés auprès des autorités centrales « , a déclaré le coordonnateur SOS Information juridique multisectorielle, Me Justin Bahirwe.

Pour le chef de la délégation de l’ONG SOS Information juridique multisectorielle, cette action rentre dans le processus de la justice transitionnelle.  Car, explique-t-il, les victimes voudraient voir accéder non pas seulement à des réparations collectives mais aussi individuelles.   » Mais il y a un grand besoin en ce qui concerne le côté pénal. Elles veulent que les présumés auteurs des crimes dans notre pays ne puissent rester impunis pour ne pas perpétrer du jour au lendemain le cycle des crimes« , a-t-il ajouté.

 » Nous ne pouvons pas dire que nous avons recensé toutes les victimes mais c’est tout un processus. Nous avons commencé par les sites comme Kanyola, Katogota dans le territoire de Kabare, etc. Nous pensons continuer vers Kasika, Bunyakiri, Minova et bien d’autres sites tels que répertoriés dans le rapport Mapping des Nations unies. Nous pensons que le travail qui a été fait est d’abord préliminaire « , fait-il remarquer.

Me Justin Bahirwe a également laissé entendre que les consultations allaient se poursuivre au niveau de toute la province pour que tous les besoins des victimes puissent être intégrés, comme l’a recommandé le vice-ministre de la Justice.

Les survivants consultés ont relevé dans ce cahier des charges un nombre d’orientations d’ordre spécifique à l’attention du gouvernement congolais. Ils estiment que les réponses en réparations doivent être adaptées et adéquates à leurs besoins réels.

Les membres de cette ONG ont tablé sur la période de 1993. Il faut savoir que les crimes continuent à être enregistrés jusqu’à ce jour. C’est un travail qui a commencé par les députés provinciaux du Sud-Kivu. « Nous avons associé des députés nationaux parce que c’est un travail d’équipe. Nous ne pouvons pas avoir accès à des besoins réels relativement à tous les problèmes que connait l’Est de la RDC et au niveau provincial sans associer les autorités coutumières qui sont les premiers témoins et les victimes qui sont les témoins directs « , a-t-il expliqué.   Rocco NKANGA

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