Dans une communication faite devant les corps diplomatiques accrédités en RDC, le Vice Premier Ministre, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula a sollicité leur accompagnement pour le succès de la coalition FARDC-UPDF afin de mettre fin à l’insécurité pour la restauration de l’autorité de l’Etat dans l’Est du pays. C’était hier jeudi 9 décembre à la salle de conférence internationale du ministère des Affaires étrangères.
Selon lui, il y va de la volonté exprimée par le Président de la République, Felix-Antoine Tshisekedi, pour réunir toutes les conditions nécessaires à la réalisation du programme du Gouvernement, à l’instauration de l’État de droit, à l’amélioration du climat des Affaires et l’émergence d’un climat sécurisant pour tous aux échéances électorales de 2023.
Le VPM Lutundula est d’avis que la RDC est en proie, en Ituri et au Nord-Kivu, particulièrement, à une guerre asymétrique et d’usure lui imposée depuis plus de vingt ans par des cohortes des forces négatives et des terroristes. Ces derniers ont tué des populations civiles, kidnappé et pillé des biens, violé les femmes et enrôlé de force des enfants dans leurs rangs, a-t-il fait remarquer. Puis, il a ajouté, tous ces crimes ont créé l’insécurité dans la partie orientale, déstabilisé l’Etat et entravé la mise en oeuvre, à travers le territoire, le programme d’action du gouvernement national pour développer le pays et améliorer les conditions de vie des congolais.
Le chef de la diplomatie congolaise a souligné que le Président Félix-Antoine Tshisekedi s’est engagé à mettre fin à cette guerre pour retrouver la quiétude, dès son ascension à la magistrature suprême. D’après lui, la stratégie du Premier d’entre les citoyens congolais consiste d’une part à minimiser autant que possible les risques de tension grâce au dialogue et aux concertations régulières sur des questions d’intérêt commun. Et de l’autre part, à développer la coopération économique autour des projets de développement profitables aux économies et aux peuples respectifs.
ERADIQUER LES ADF
Pour rappel, c’est depuis le 30 novembre dernier que les FARDC mènent des opérations ciblées et concertées avec les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) dans le but de neutraliser les groupes armés et les terroristes qui ravagent le Nord-Est de la RDC.
Par ailleurs, Christophe Lutundula a mis l’accent sur les accords multilatéraux et bilatéraux que la RDC a signés au niveau de la Sous-Région des Grands Lacs notamment avec le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda qui reposent sur les idéaux de paix, de stabilité, de sécurité mutuelle et de solidarité. Le VPM n’a pas manqué d’expliquer l’essentiel de ces différents accords que la RDC a signé avec ses voisins.
Selon ses dires, ces instruments juridiques sont tellement clairs qu’ils n’autorisent aucune interprétation particulière, sauf à vouloir leur donner un contenu différent et une application à géométrie variable que rien d’objectif ne justifie dans le cas d’espèce. S’agissant des opérations ciblées et concertées que mènent les armées congolaise et ougandaise, elles visent essentiellement à éradiquer les ADF MTM, les autres forces négatives et le terrorisme qui menacent la paix et la stabilité dans les deux pays et à réduire au maximum leurs capacités de nuisance, a-t-il mentionné.
Ainsi, a poursuivi Christophe Luntudula, les gouvernements de deux pays veilleront au respect strict des droits de l’homme et à la protection des populations civiles. Les dispositions appropriées sont prises par les deux États-majors à cet effet et la surveillance sera permanente.
Le VPM a également félicité la signature, le mardi 07 décembre dernier par les FARDC et la MONUSCO de la directive générale sur les opérations actuelles permettant à cette dernière de passer de l’attitude d’observation à celle de combat. Mathy Musau