Au Kasaï comme partout ailleurs…

Une virée dans le Congo profond, un seul et même  constat: la misère  est la chose la mieux partagée. Les espaces de dénuement absolu qui s’offrent aux yeux du Président de la république dans son périple à travers le Kasaï constituent un échantillon suffisamment représentatif de l’état du pays.

 Le chef de l’Etat se retrouverait à Kenge,  à Inongo, à Basankusu, à Dilolo… qu’il serait face au même spectacle de désolation. Du reste, cette déshérence est palpable même dans les faubourgs de Kinshasa. Il suffit de sortir du confort des palais lambrissés, des cabinets aseptisés  et autres résidences douillettes de Gombe ou  de Binza pour s’en rendre compte.

Ce prisme déformant nourri par le jacobinisme de « Kinshasa légal« , ne permet pas toujours aux dirigeants rd congolais de prendre l’exacte mesure de « La Condition humaine » pour reprendre le titre du roman engagé  d’André Malraux.  

Il n’y a donc pas lieu de dresser une hiérarchie victimaire au hit de laquelle trônerait le Kasaï. Même si on peut déplorer qu’avec le diamant, l’espace kasaïen serait à des années-lumière de sa sempiternelle sinistrose. Mais, ce deuil-là, on peut l’organiser pour quantité d’autres provinces du Congo-Zaïre, gâtées par le Créateur.

Au Kasaï comme partout ailleurs sur le vaste territoire rd congolais, le challenge consiste à créer les conditions du décollage, via des projets structurants. Il est dommage que les vrais enjeux du marathon présidentiel soient parasités par des controverses dont les Congolais se seraient utilement passés.

« Sang des gencives » ou pas, le Congolais attend l’eau, l’électricité et  les routes. « Frères et sœurs  de sang » ou même « frères et sœurs  en Christ« , les Congolais sont d’abord des frères et sœurs en crise. A notre « Fatshi national » de chasser le seul vrai ennemi, le seul vrai sorcier, le seul vrai   démon, celui de la misère. Amen ! José NAWEJ     

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