* Foi des renseignements du conseil de l’accusé, doit-on dès lors déduire que les auteurs de multiples plaintes contre l’ancien ADG de l’ANR n’y sont pour rien?
Le dossier judiciaire contre l’ancien Administrateur général de l’ANR (Agence national des renseignements), prend depuis quelques semaines, les allures d’une version contemporaine de la « Farce de Maïtre Pathelin », considéré comme l’un des plus anciens chefs-d’œuvre du théâtre comique médiéval, attribué à Guillaume Alexis. La meilleure est que les plaignants-victimes ont tourné le dos aux cours et tribunaux compétents qu’ils avaient pourtant saisis.
Que sont devenus les plaignants de Kalev Mutondo? Par où seraient-ils passés dès lors qu’ils se sont résolus de sécher les différentes audiences ? Que cache en réalité, cet absentéisme (suspect ?) d’un groupe de Congolais ayant spontanément initié un dossier en Justice contre l’ancien patron de l’ANR sous l’Administration Kabila ?
A ce jour, est-on en droit de penser que le procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa, auteur d’un avis de recherche lancé le 11 mars dernier contre Kalev Mutondo, devrait également faire autant pour ces fuyards? Voilà, autant de questions sans réponse, que charrie le feuilleton Kalev Mutondo, au stade actuel de l’instruction du dossier.
Dès lors, le collectif d’avocats de l’ancien numéro 1 des services de renseignements en RD Congo dénonce, une fois de plus, l’absentéisme des « plaignants » de leur client, qui caractérise les auditions dans différentes juridictions où ils ont porté l’affaire. Avec force tableaux, la défense de Kalev Mutondo démontrent que de juin à novembre 2021, ces prétendus « victimes » de tortures de la part de ce haut fonctionnaire de l’Etat, auteurs des plaintes portées entre janvier et février 2021, n’ont pas participé à plus d’une dizaine d’audiences.
Par ce comportement, les plaignants du dossier Kalev Mutondo seraient-ils en train de se moquer des magistrats? A partir du moment qu’ils refusent de se présenter aux audiences alors qu’ils avaient été régulièrement notifiés, faut-il aussi considérer la posture de ces plaignants comme une sorte du refus collectif de leur implication directe dans cette affaire ? Comme pour dire, ils ne sont pour rien dans les multiples plaintes déposées au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe ?
A l’hypothèse qu’ils soient réellement les auteurs desdites plaintes contre Kalev Mutondo, les concernés donnent alors l’impression de se rebiffer parce qu’ayant compris la difficulté d’établir devant les juges, dans un procès public et contradictoire, la véracité de leurs accusations. Si c’est cela, le chasseur devient alors le gibier. Autrement dit, les plaignants deviennent à leur tour les accusés et pourraient donc être poursuivis pour le caractère téméraire, vexatoire et farfelu de leurs imputations.
Toutefois, sans prétention aucune, de se substituer aux juges des cours et tribunaux compétents saisis dans l’affaire Kalev, plus d’un observateur qualifie de légèreté, le comportement des plaignants.
Face à l’absentéisme avéré et systématique des plaignants aux audiences, d’aucuns estiment que le dossier Kalev Mutondo a le mérite d’être classé sans suite. Forum des As publie ci-dessous en fac-similé, les différents tableaux dressés par les avocats de Kalev et qui plaident justement, en faveur d’un classement sans suite du dossier de leur client. Grevisse KABREL et ODN