Sahara marocain : l’intégrité territoriale du Royaume n’est pas à négocier

Dans son discours à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche Verte, le Roi Mohammed VI a été d’une clarté qui n’a d’égale que la marocanité foncière du Sahara. « Pour le Maroc, son Sahara n’est pas à négocier». Tout est à n’en point douter, dans cette phrase du Souverain. 

Comment négocier l’intégrité territoriale d’un seul et même pays? D’autant que si l’histoire et le droit attestaient déjà in tempore non suspecto la marocanité du Sahara, aujourd’hui la dynamique positive charrie à la fois des arguments politique, économique et diplomatique. 

Sur le plan politique, les élections générales de septembre dernier ont administré, une fois de plus, la preuve de l’attachement des populations des provinces du sud à la mère patrie. Le taux de participation plus élevé que la moyenne nationale est un message à très large spectre. 

D’une part, il montre nettement que le Sahara d’antan est partie intégrante du Royaume. En plus, cette forte participation bat en brèche la prétendue question de la représentation du peuple sahraoui. Celui-ci dispose, en effet, de représentants légitimes au sein plein du terme. Les provinces du sud s’expriment via leurs élus. Ce, alors que les séparatistes du polisario n’engagent qu’eux-mêmes. 

Ce n’est pas tout. La portée des élections de début septembre s’avère une confirmation de la régionalisation avancée en cours à travers tout le Maroc, sous le leadership éclairé du Roi.

Suite au précédent, le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine ne s’en trouve que légitimé. Car, avant même l’issue du processus politique le Sahara marocain vit au rythme d’une forte déconcentration et décentralisation. Les sahraouis gèrent au quotidien les provinces du sud. 

Au plan économique, les investissements massifs sur le front des infrastructures repositionnent le Sahara marocain à la fois comme un hub régional et un pont entre le Maroc et sa profondeur africaine. Mais aussi entre l’Afrique et l’Europe.

Il devient donc impérieux que l’Afrique et l’Europe officielles comprennent que la nécessaire stabilité dans le bassin méditerranéen et la région sahélo- saharienne dépend de la clarification par rapport à la marocanité du Sahara.

C’est ce que diplomatiquement les Etats- Unis d’Amérique ont compris. Sous l’administration Trump, Washington a reconnu la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara. De plus en plus de pays africains et arabes – 24 au total- se sont mis au clair avec la réalité en ouvrant des consulats qui à Laàyoune, qui à Dakhla. 

La RDC, sous l’impulsion de son président Félix – Antoine Tshisekedi n’a pas hésité une seconde à établir sa représentation consulaire à Dakhla.

Au moment où le peuple marocain célèbre le 46ème anniversaire de ce qui reste la plus grande procession humaine de tous les temps – 350 mille marcheurs pacifiques à l’appel du Roi Hassan Il de très heureuse mémoire- , les lignes ont bougé de façon irréversible sur ce conflit artificiel inspiré et enterrement par la Guerre froide . C’est donc à juste titre que le Roi Mohammed VI déclare que le Sahara marocain n’est pas soluble dans la négociation.

Soucieux d’un règlement pacifique, le Maroc entend favoriser le processus onusien dont les différentes résolutions soulignent la prééminence du plan d’autonomie sous souveraineté marocaine acté comme sérieux et crédible. 

A n’en point douter, la très longue nuit sur le Sahara marocain n’a pu empêcher le soleil de se lever. On en voit les prémices dans l’aurore qui se signale dans les provinces du sud.  José NAWEJ/Depuis Rabat

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