La célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes chaque 25 novembre, coïncide avec le lancement de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles qui se clôture le 10 décembre, date de la célébration de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Cette année, le thème international retenu est « Orangez le Monde : Mettons fin aux violences faites aux femmes aujourd’hui ! » et le thème national est : » Je me lève et je m’engage aujourd’hui contre les violences faites aux femmes, jeunes et petites filles« , est une occasion pour toutes les autorités, de se mobiliser pour attirer l’attention sur ce fléau, renseigne un communiqué de presse d’ONU Femmes.
La représentante de l’Onu Femmes en RDC, Awa Ndiaye Seck, a souligné que les thèmes pour cette année sont volontairement larges pour rappeler que les femmes et les filles subissent des violences et des discriminations multiples. Cela englobe bien sûr les violences sexuelles et physiques, qui sont extrêmement graves et dont la prévention et la protection des victimes et des survivantes doivent être notre priorité à tous et toutes, a-t-elle indiqué.
Cependant, Awa Ndiaye Seck a salué des actions entreprises par le gouvernement, à savoir : le lancement de la campagne « Tolérance zéro immédiate » pour les crimes basés sur le genre et l’impunité, par le Chef de l’Etat. Cette campagne a pour objectif, entre autres, de voir les auteurs de violence contre les femmes punis et les victimes avoir accès à la justice. « Nous avons salué la deuxième action, celle de la tenue d’une table ronde inclusive pour la mise en place d’un fonds national de réparation des survivantes de violences sexuelles en RDC. Initiative lancée par la Première Dame en octobre en présence de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les questions des violences en zones de conflit » , a mentionné la patronne d’ONU Femmes.
C’est ainsi, a indiqué Awa Ndiaye, que l’ONU Femmes s’implique sur tous les fronts avec le gouvernement et ses partenaires, pour s’attaquer aux racines des violences et des discriminations, soutenir les victimes et promouvoir l’égalité des sexes. A l’entendre, les thèmes de cette année confirment que nous avons dépassé cette étape pour rentrer résolument dans l’action : « Je me lève et je m’engage ». Une évolution positive dans la lutte contre la violence contre les femmes et les filles car le sujet est de moins en moins tabou.
« Maintenant, aujourd’hui, chacune et chacun d’entre nous peut identifier quelle action, il ou elle peut faire pour éliminer la violence contre les femmes. Cela peut être débattu avec ses amis, au travail, réfléchir à ce qu’on dit et ne plus rester passif quand on est témoin d’une agression« , a-t-elle recommandé.
Puis, elle a poursuivi : « Vous avez un rôle particulier à jouer dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Nous avons besoin de champions à nos côtés pour éliminer les pratiques néfastes et convaincre les hommes et garçons de faire de même ».
Enfin, elle a fait savoir que pendant cette campagne, 16 messages clés ont été choisis. Il s’agit, entre autres, des violences contre les femmes dans les régions en conflit, avec un handicap, celles portant le VIH, les commerçantes, celles qui sont issues des minorités, les femmes rurales, les femmes politiques, etc. Mathy Musau