Le ministère russe des Affaires étrangères a rejeté la responsabilité de la situation tendue sur la scène européenne sur l’Otan, qui s’oppose à la recherche de «moyens de réduire les tensions politiques» tout en accusant la Russie de tous les maux.
L’Otan mène une guerre de l’information contre Moscou en l’accusant d’avoir provoqué l’instabilité sur le continent, alors que c’est l’Alliance elle-même qui entrave les efforts visant à faire baisser la tension, a déclaré ce mercredi 17 novembre Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, commentant les propos du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, sur un «comportement agressif» présumé de la Russie.
«Encore une fois, je voudrais attirer l’attention sur les véritables responsables de la confrontation croissante en Europe. Ce n’est pas la Russie. Les alliés de l’Alliance atlantique ont tout fait pour recréer des lignes de clivage sur le continent […]. L’Otan est prête à tout, sauf à se lancer de manière substantielle à la recherche de moyens de réduire les tensions politiques», a-t-elle noté.
À son avis, l’Alliance a profité de la 73ème session du Conseil nordique pour perpétuer «sa mauvaise tradition d’accuser notre pays d’ingérence dans les affaires des autres pays, sans donner aucun fait». «L’alliance continue de laver le cerveau de la population européenne», estime la diplomatie russe.
Les activités clandestines en question?
Moscou n’exclut pas que les propos du secrétaire général de l’Otan sur l’intensification de l’activité militaire russe à la frontière avec l’Ukraine aient pour but de dissimuler les activités de l’Alliance près des frontières russes, a ajouté Maria Zakharova.
«J’ai déjà l’impression que de telles déclarations sur les activités militaires accrues sont destinées à cacher ou justifier leurs propres actions ou préparatifs», a-t-elle lancé lors d’un point presse.
Or Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’était pas partie au conflit interne ukrainien et qu’il souhaitait que Kiev surmonte sa crise politique et économique. Vladimir Poutine avait auparavant réaffirmé que la Russie ne voulait attaquer personne.