Marche de sous-traitance : l’ARSP révèle les défis des entrepreneurs congolais

L’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le  secteur privé (ARSP) vient de prendre part à la 2ème édition du rendez-vous d’affaires qui a réuni, d’une  part, les grandes entreprises et, d’autre  part, quelques PME locales, associées aux startups. Tenue du 4 au 5 novembre à Kinshasa, cette rencontre, organisée par la Fédération des entreprises du Congo  (FEC), a permis de favoriser la collaboration entre les deux parties.

Ce cadre d’échanges et d’offres de services a permis aux PME de faire connaissance entre elles et avec les grandes entreprises, en vue de nouer des partenariats solides. L’occasion a été également propice pour débattre de défis auxquels ces sociétés font face dans le secteur de l’emploi.

Parmi ces défis, un accent particulier a été mis sur la constitution d’une base d’offres de sous-traitance industrielle. Les différents intervenants ont, à  cet effet, relevé la difficulté à communiquer sur leur cahier de charge.

Invité à  cette rencontre,  le Directeur général de l’ARSP, M. Kalej Kand, est intervenu pour présenter aux entrepreneurs les opportunités qu’offre la loi sur la sous-traitance. Il a reconnu qu’aujourd’hui, les PME et startups ont l’opportunité d’avoir l’accès facile aux marchés de la sous-traitance.

Se référant à la loi n°17/001 du 8 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé, Kalej Kand a souligné les objectifs assignés à cette loi. A l’origine, souligne-t-il, la loi est censée protéger la main d’œuvre nationale et promouvoir les entreprises à capitaux majoritairement congolais.

Conçue dans ce contexte, l’ARSP opère aujourd’hui comme « un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité juridique ayant pour objet la régulation des activités de sous-traitance, commandée par les entreprises privées œuvrant dans tous les secteurs de l’économie nationale ».

De l’avis de Kalej Kand, l’ARSP a reçu mission de faire appliquer la loi sur la sous-traitance pour promouvoir les entreprises à capitaux congolais. Cet établissement public a également pour vocation de faire émerger la classe moyenne congolaise, a soutenu le conférencier.

A ce jour, note Kalej Kand, environ 2500 entreprises ont fait la demande d’enregistrement en ligne et plus ou moins 1.500 sous-traitants ont été enregistrés fin octobre 2021.

Désireuses de se développer, ces entreprises ont du mal à accéder aux appels d’offres des entreprises principales et aux mécanismes classiques de financement bancaire, vu leur déficit en expérience et en expertise.

Pour ce faire,  le DG de l’ARSP suggère l’organisation régulière des formations de renforcement des capacités pour permettre aux PME et startups congolais d’être capables de s’aligner aux standards internationaux. Yves KALIKAT

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