Ouverts le lundi dernier, les travaux du congrès Sénat – Assemblées provinciales, poursuivent leur bonhomme de chemin à l’Hôtel Béatrice à Kinshasa. Hier mardi 16 novembre, les assises ont été présidées par le premier vice-président de la chambre, Eddy Mundela, sous la modération de la Sénatrice Françoise Bemba, président de la Commission parlementaire permanente Provinces et Entités territoriales décentralisées (ETD).
Deux moments forts ont caractérisé les travaux de cette deuxième journée du Congrès. Premièrement, la poursuite de la présentation des états des lieux des quinze provinces qui ne s’étaient pas livrées à cet exercice au premier jour des travaux. En second lieu, les échanges sous format Focus groups, avec l’assistance des experts.
S’agissant du premier point, les présidents des Assemblées provinciales ont profité de la tribune du Congrès pour exposer non seulement les différentes difficultés liées au bon fonctionnement de leurs institutions respectives, mais aussi les différentes réalisations en termes de contrôle parlementaire et du nombre de propositions ou de projets d’édits soit votés, soit en cours.
MANQUE CRIANT D’INFRASTRUCTURES
Dans l’ensemble, toutes les assemblées provinciales ont déploré le manque criant d’infrastructures. En clair, plus de la moitié d’organes délibérants n’ont pas de locaux propres à eux. Qui pis est, tous ont fustigé le fait que les frais de fonctionnement, bien que modiques, leur soient parvenus au compte-gouttes. Aussi, les présidents des Assemblées provinciales ont-ils plaidé pour l’amélioration du budget alloué au fonctionnement de leurs organes délibérants respectifs.
En résumé, les principaux problèmes auxquels sont confrontées les provinces de la République démocratique du Congo sont en gros liés à la logistique et au manque d’infrastructures.
Les sénateurs présents ont affirmé avoir appris des choses qu’ils ne connaissaient pas. Pour leur part, les speakers des chambres législatives provinciales ont salué la qualité des débats et des échanges au cours de ces travaux.
Ils ont émis le vœu de voir ce congrès Sénat – Assemblées provinciales se tenir chaque année pour favoriser l’échange des informations pertinentes entre les deux institutions et booster le développement réel de la RDC qui doit partir de la base au sommet.
AMELIORER LA GOUVERNANCE
« J »aimerais d’abord remercier le président du Sénat pour cette initiative louable. Je crois que par ce cadre, les vrais problèmes de nos populations seront connus. Et cela va contribuer non seulement au développement rapide de notre pays, mais aura aussi de l’incidence sur la gouvernance locale. C’est pour dire que c’est ce cadre qui manquait pour faire entendre la voix de la population. Mon souhait est que ce ne soit pas seulement une première, qu’il y ait encore d’autres rencontres pour travailler effectivement sur le développement à la base« , a déclaré Godé Mpoy, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.
Il est d’avis que l’avantage qu’ont des Assemblées provinciales, c’est de vivre avec et pour la population. Elles ont donc, par ce fait, beaucoup d’éléments d’informations à communiquer au pouvoir central pour l’amélioration de ses politiques publiques, a conclu le speaker de l’Assemblée délibérante de la capitale congolaise.
Ouvert le lundi 15 novembre dernier par la ministre déléguée près le président de la République, Nana Manuanina, ce congrès de quatre jours va se clôturer le 18 novembre prochain.
Pour la journée de ce mercredi, les participants vont échanger sur trois thématiques. A savoir, la fonction de l’Assemblée provinciale, la rédaction des édits et la fonction de représentation des élus provinciaux.
Initié par le président de la chambre haute du Parlement, ce congrès Sénat -Organes délibérants vise principalement à créer un cadre de dialogue permanent entre ces institutions dans l’esprit de la Constitution de 2006, telle que modifiée en 2011. Il se donne pour vocation première de booster le développement au niveau local. Orly-Darel NGIAMBUKULU