L’Envol appelle à une mobilisation pour une loi électorale garante de l’intégrité du droit de vote

L’Envol ne veut plus voler aux côtés d’une quelconque plateforme politique. Bien au contraire. Après son retrait de l’Union sacrée de la nation, le parti cher Delly sesanga fonctionnera, désormais, comme force politique autonome. L’annonce a été faite par le porte parole du parole, Me Nicolas Lenga Kalonji, au cours d’un point de presse hier mercredi 3 novembre à Kinshasa.

Tel un médecin généraliste, le portevoix de L’Envol a posé un diagnostic de la situation générale de la RD Congo, comparée avec celle d’un malade sans aucune défense immunitaire. « Le pays ne va pas bien. Le danger nous guette et il n’est pas loin. L’état de notre pays, de plus en plus divisé et désuni est de plus préoccupant« , alerte le conférencier.

Dans sa radioscopie de l’état actuel du pays, Me Nicolas Lenga Kalonji fustige ce qu’il qualifie d’instrumentalisation des clivages religieuse, ethno-tribal, régionaux et racial à des fins politiques qui, selon lui, est une pente dangereuse qui ne garantie nullement l’unité et la cohésion nationale. Il ajoute à cela, la détérioration constante du social des Congolais, amplifiée par la dissonance autour de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement.

Par ailleurs, le porte-parole de l’Envol fait remarquer que les élections de 2018 n’ont pas apporté aux Congolais, l’embellie tant  rêvée. Loin s’en faut ! « Depuis la fin des élections qui ont porté Félix Tshisekedi au pouvoir au sommet de l’Etat, les Congolais attendent encore et toujours les dividendes de l’alternance politique pour laquelle nous nous sommes battus et sacrifiés« , renchérit le parti cher à Delly Sesanga, par la bouche de son porte-parole.

Dans une approche comparative, Me Nicolas Lenda Kalonji relève que le processus qui a conduit à l’adoption de la loi organique de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) ainsi qu’à la désignation, l’entérinement, l’investiture et l’installation de la nouvelle équipe de cette institution ne diffèrent en rien de la réalité décriée des trois précédents cycles électoraux (2006,2011 et 2018).

A la suite du tableau sombre qu’il dresse de la situation générale de la RD Congo, le parti L’Envol annonce une lutte citoyenne pour l’amélioration réelle des conditions de vie sociale des Congolais, assurer la cohésion nationale, préserver la souveraineté nationale et respecter les droits et libertés inaliénables de la population. D’ores et déjà, le parti de Delly Sesanga appelle à une adhésion massive à sa campagne de sensibilisation et mobilisation pour une loi électorale garante de l’intégrité du droit de vote. Ci-dessous, le texte intégral de la communication de l’Envol, faite au cours de son point de presse d’hier. Grevisse KABREL

Point de presse du 03 novembre 2021

1. Le pays ne va pas bien. Le danger nous guette et il n’est pas loin. L’état de notre pays, de plus en plus divisé et désuni est de plus préoccupant:

– l’instrumentalisation des clivages religieux, ethno-tribal, régionaux et racial à des fins politiques est une pente dangereuse pour l’unité et la cohésion nationales, dans un contexte d’enlisement de l’état de siège des Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri aggravé ce matin avec l’attaque de la Province du Sud Kivu à partir de la ville de Bukavu ;

– la morosité de la situation sociale de la population d’en trouve au surplus, détériorée par la confusion entretenue autour de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement ;

– la population déjà meurtrie par des conditions sociales difficiles est saignée par les ponctions financières de RAM, prélèvement sans cause d’un impôt, dépourvu de fondement légal et dont l’utilisation et la destination des fonds sont inconnues du peuple congolais.

2. Pour le reste, depuis la fin des élections de 2018, les Congolaises et Congolais attendent encore et toujours les dividendes de l’alternance politique pour laquelle nous nous sommes battus et sacrifiés. Ce combat pour le respect de la Constitution du 18 février 2006 et la tenue des bonnes élections qui s’est accentué depuis 2015 a même coûté la vie à certains d’entre nous.

3. Au regard du désastre de ce qu’ont été les trois cycles passés des élections dans notre pays en 2006, 2011 et 2018 l’ENVOL avait, lors de son Bureau Politique National élargi, tenu à Kinshasa du 11 au 13 juillet 2019, pris la résolution de faire du consensus sur les réformes électorales son cheval de bataille afin de garantir à date, la tenue effective des meilleures élections transparentes, inclusives et crédibles en 2023.

4. C’est pour cette raison que, devant le chaos qui se dessinait à la suite d’une désignation cavalière et d’un entérinement unilatéral et frauduleux des membres du Bureau de la CENI, la plus haute hiérarchie de notre parti, à savoir, le Président National, le Secrétaire Général et le Secrétaire Permanent honoraire avaient pris, au nom du parti, une part très active dans le G13 groupe de treize personnalités signataires de l’Appel du 11 juillet 2020 en vue du consensus sur les réformes électorales.

5. Le résultat de leur travail combien élogieux parmi d’autres a fini par donner naissance à une réalité appelée en ce jour Union Sacrée de la Nation. Cette dynamique de l’Union Sacrée de la Nation était porteuse d’espoir de vivre l’alternative aux politiques de l’ère précédent grâce à une rupture avec la pratique, les méthodes de l’ancien système longtemps décrié par nous tous, en entamant courageusement les réformes attendues et annoncées en vue d’assurer la tenue des élections apaisées dans le respect de la Constitution.

6. Fort étonnamment et par-delà tous les justificatifs ainsi que la confusion délibérément jetée dans l’opinion, le processus qui a conduit à l’adoption de la loi organique de la CENI ainsi qu’à la désignation, l’entérinement, l’investiture et l’installation de la nouvelle équipe de cette institution n’a point de différence avec la réalité de 2006, 2011 et 2018 ainsi que particulièrement à la désignation des membres du Bureau de la CENI en 2020. Ce manque criant de consensus autour de ce processus est de nature à créer plus de contestations avant et pendant les élections, avec tout le risque évident de diviser davantage la Nation et d’empêcher la bonne cohésion nationale.

7. Face à la dégradation continue de la situation sociale, économique, sécuritaire ainsi que du climat politique du pays et contre cette programmation de la catastrophe, du reste très inconséquente pour la paix et la stabilité du pays, le Comité national de l’ENVOL s’est réuni le samedi 30 octobre pour lever l’option de responsabilité consistant à quitter l’Union Sacrée de la Nation et à appeler nos élus à continuer de travailler au sein de l’hémicycle, avec d’autres, pour exiger et faciliter le consensus sur le reste des questions relatives à l’organisation des élections inclusives, transparentes et crédibles en 2023 notamment sur la proposition de loi Lokondo ainsi que la pétition de révision de la Constitution du 18 février 2018.

8. L’ENVOL va désormais œuvrer comme une force politique autonome dans notre pays, conforment à sa Déclaration des principes du 6 février 2010 et des Résolutions de son bureau politique de juillet 2019 et continuera à militer aux côtés des autres forces politiques et sociales qui le souhaitent pour assurer l’amélioration réelle des conditions de vie sociale des congolais, garantir la cohésion nationale, préserver la souveraineté nationale, respecter les droits et libertés des congolais.

9. Dans cette lutte, l’ENVOL compte sur les vingt-trois Coordinations provinciales ainsi que les cent vingt-trois Fédérations installées et qui fonctionnent dans le pays, avec un élan permanent d’expansion du parti.

10. L’ENVOL appelle tous les congolais et congolaises épris de bon sens à adhérer à sa lutte, notamment en prenant une part active à la campagne de sensibilisation et mobilisation pour une loi électorale garante de l’intégrité du droit de vote à travers l’organisation des élections crédibles, transparentes et démocratiques, avec la publication des vrais résultats. Fait à Kinshasa, le 03 novembre 2021

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