Le Sénat s’apprête à adopter la proposition de Loi sur les personnes vivant avec handicap

Sous réserve d’amendements, le Sénat a adopté au cours de sa plénière d’hier lundi 22 novembre, le projet de loi portant protection et promotion des droits des personnes vivant avec handicap (PVH) et autres personnes vulnérables. Un délai de 48 a été accordé aux sénateurs pour pouvoir déposer leurs amendements auprès de la commission mixte Socio-culturelle-PAJ. Celle-ci a, à  son tour 48 heures pour examiner et intégrer les amendements retenus dans le texte de loi, avant son adoption définitive article par article en plénière.

Mais avant adoption de cette proposition de loi, la plénière a approuvé le Rapport de la Commission mixte, lue par la présidente de la Commission socioculturelle, Nefertiti Ngudianza. Le texte sous examen à la Haute assemblée du Parlement, a le mérite d’offrir au pays, un cadre juridique qui protège et promeut les droits des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables.

« C’est une Loi qui va permettre à nos frères et sœurs qui vivent avec handicap, de pouvoir être insérés dans la société et de trouver leur place, d’avoir une protection juridique, même en ce qui concerne leurs biens. Le fait par exemple, de spolier un bien d’une personne vivant avec handicap doit être sévèrement sanctionné. Nous pensons que nous allons adopter le texte » a déclaré au sortir de la plénière, le sénateur Jean Bakomito, président de la commission PAJ.

Selon lui, cette proposition de Loi apporte plusieurs innovations. Entre autres, le quota réservé aux personnes vivant avec handicap en ce qui concerne la gestion de la chose publique à tous les niveaux. A en croire toujours le président de la Commission PAJ de la Haute Assemblée, une autre grande nouveauté contenue dans cette proposition de Loi, est la pénalisation du fait d’utiliser les mineurs comme guide pour personne vivant avec handicap.

« L’une des innovations majeures est que nous avons proposé qu’il ait un quota pour les personnes qui vivant avec handicap dans la gestion de la chose publique à tous les niveaux, national, provincial et même local. Nous avons aussi proposé que les personnes vivant avec handicap puissent bénéficier d’une assistance particulière, même en termes de formation. Ils doivent suivre une formation adaptée à leurs conditions. C’est un ensemble de Lois qui pénalisent également le fait, par exemple, d’utiliser des enfants mineurs comme guides, comme personnes assistantes aux personnes vivant avec handicap », a-t-il expliqué.

On rappelle que pendant deux jours, la ministre déléguée près le Ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, chargée des personnes vivant avec handicap, Irène Esambo Diata, avait activement participé aux travaux de la Commission mixte. Il était question pour elle, d’éclairer la lanterne de la commission, sur certaines matières spécifiques. Particulièrement, les difficultés réelles que vivent au quotidien cette catégorie sociale, parfois victime de rejet dans certains milieux.

La proposition de loi portant protection et promotion des droits des personnes vivant avec handicap (PVH) et autres personnes vulnérables, est une initiative de la députée MLC Eve Bazayiba, avant sa nomination comme vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement du gouvernement Sama Lukonde. Le texte avait déjà été examiné et voté à l’Assemblée nationale. Hier, plus d’une dizaine de personnes vivant avec handicap ont effectué le déplacement pour la salle des Conférences internationales, pour suivre les débats en plénière autour de cette proposition de loi qui les concerne particulièrement.  Orly-Darel NGIAMBUKULU

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