* Bertrand Bisimwa, le chef de cette ancienne rébellion réfugiée en Ouganda dément aussi
Les FARDC après avoir taillé en pièces lundi dernier des assaillants à Chanzu et Runyonyi, dans le Territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu ont, dans un communiqué signé par le général de Brigade, Porte-parole du Gouverneur militaire de cette province, attribué cette attaque aux anciens rebelles du M-23 venus du Rwanda où ils sont repartis après leur coup. Hier, Paul Kagame, le Président du Rwanda a formellement démenti avoir soutenu cette attaque du M-23 et que ceux qui ont opéré à Rutshuru ne sont pas venus de son territoire dont ils n’ont traversé aucune frontière terrestre.
Pourtant en RDC, outre l’armée, toutes les sources de la Société civile locales et du groupement de Mijomba où se trouve la localité de Chanzu parlent d’une même voix que les assaillants du M-23 sont bel et bien venus du Rwanda dont la frontière est très proche et s’y sont pas aussi repliés. Ce ne sont les démentis de Kigali qui vont leur faire changer d’avis.
Car depuis 1998, Paul Kagame n’a jamais reconnu un quelconque soutien à un mouvement rebelle congolais qu’il avait toujours présenté comme une affaire interne à la RDC, c’est-à-dire congolo-congolaise. Même à la création du RCD/Goma en 1998, considéré par tous comme une excroissance du Pouvoir de Kigali, Kagame a toujours soutenu le contraire. Sans froid aux yeux, l’homme refuse de reconnaitre les évidences notamment la présence des troupes rwandaises sur le territoire congolais.
Même lorsqu’en 2000, dans la ville de Kisangani il y a eu confrontation entre les deux armées occupantes qui sont les troupes ougandaises et rwandaises en martyrisant par une flopée de morts cette ville jadis paisible, Paul Kagame à l’inverse de Kaguta Museveni a continué à développer le même discours selon lequel ses troupes ne sont pas en RDC.
Ce pays qu’il a occupé en pillant littéralement ses ressources naturelles de 1998 à 2003, soit cinq ans durant. Ce n’est pas aujourd’hui que Paul Kagame va modifier sa stratégie de fabriquer depuis Kigali des groupes armés d’origine congolaise pour rendre l’Est de la RDC ingouvernable et montrer à la communauté internationale que la RDC est trop vaste pour être gérée par les Congolais seuls et qu’il faut la balkaniser.
Après le RCD/Goma, la création du CNDP » Conseil national de la défense du peuple » de Laurent Nkandabatware en 2008 répond à cette logique avec comme denier né le M-23. Ce n’est pas aujourd’hui que le Rwanda va reconnaitre quoi que ce soit. Raison pour laquelle à Goma, il y a un mouvement de panique depuis cette attaque du M-23 à Chanzu, à Ruthsuru.
Le sentiment de la population est que ces » M-23 » se cachent en brousse pour préparer une autre attaque même contre la ville volcanique qu’ils avaient déjà occupée autrefois pour n’être libérée qu’après les pressions du Conseil de sécurité de l’ONU sur Paul Kagame pour que ces rebelles se retirent. Ce qui fut fait alors que le gouverneur de Julien Paluku et son gouvernement provincial s’était déjà réfugié dans la ville septentrionale de Beni.
Par ailleurs il faudra noter que le maitre de Kigali n’est pas le seul à avoir fait un démenti après l’attaque de Chanzu dans le Rutshuru, par le M-23. Leur chef politique, Bertrand Bisimwa de Kampala en Ouganda où il est toujours réfugié a donné de la voix pour rejeter catégoriquement les informations mettant en cause les anciens rebelles du M-23. Il met la main au feu que ses combattants n’ont aucun intérêt à ce jour à mener ce type d’actions au pays vu qu’ils avaient signé des accords avec le gouvernement pour leur intégration dans le DDR. En plus du fait que Bertrand Bisimwa et ses hommes soutiennent des deux mains la politique menée à ce jour par le Président de la République Félix Tshisekedi avec l’Union sacrée. KANDOLO M.