Le patron d’Africom Committies contredit l’IGF

* « Les tracteurs achetés à  45.000 Usd comprenaient tous les accessoires et la maintenance pour deux ans », précise Christo Glober.

Le dossier du parc agro-industriel de Bukango-Lonzo ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive. La dernière  sortie médiatique du Directeur général d’Africom Committies éclabousse le rapport de l’Inspection générale des Finances. De la signature du contrat, à l’état du sol du site choisi, de la surfacturation à l’achat des tracteurs, de l’achat des engrais chimiques à la commission remise aux responsables congolais à l’abandon du site, tout a été  mis à nu par Christo Gobler, au cours d’une émission à bâton rompu à Kinshasa. 

Le patron d’Africom Committies a déclaré n’avoir pas besoin de passer par la procédure de passation des marchés concernant la gestion du Parc Agro-industriel de Bukanga-Lonzo. Car, il travaillait déjà  en partenariat avec le gouvernement congolais sur d’autres projets.

 Selon Christo Glober, Africom est un groupement de sociétés qui évoluent en Afrique du Sud. La première  qui fabrique les pesticides et les fertilisants. « Selon un document de l’IGF, j’ai appris qu’on me reproche   d’avoir surfacturé l’achat des tracteurs.  On se demande ainsi pourquoi j’ai acheté les tracteurs de 45.000 usd pendant qu’il y en avait de 25.000 usd en Afrique du sud?« , fait remarquer Christo Glober.

« Le contrat avec la RDC, retorque-t-il,  était un contrat de partenariat. Les tracteurs achetés à  45.000 Usd comprenaient tous les accessoires et la maintenance pour deux ans; y compris  la gestion de données et la communication. Dans un projet d’agriculture, était également inclus  le prix de billet de la personne qui devrait venir assurer la maintenance pour la pérennisation du projet« , a-t-il justifié.

 « Si, en 2017, nous avons décidé de partir,  c’est parce qu’il n’y avait pas  de répondant au niveau du gouvernement, quelqu’un de sûr avec qui nous pouvions poursuivre le dialogue. Avant de quitter, le ministre du Portefeuille de l’époque nous avait convoqué à une réunion, ce n’était pas concluant. Pendant ce temps, nous avions déjà investi 30 millions d’USD pour l’achat des équipements que nous avions transporté jusqu’au site de Bukanga-Lonzo et nous continuons à payer le personnel sans  l’apport du  gouvernement. Nous avions rempli notre part de contrat pour que le projet soit fonctionnel. C’est ainsi que le projet Bukanga-Lonzo s’est arrêté en 2017″, confesse Christo Glober.

D’après cet homme d’affaires, le contrat Bukanga-Lonzo était signé avec les ministres du Portefeuille, de l’Agriculture et autres.  » Nous n’avons pas vu monsieur Matata, à l’époque Premier ministre, à Kinshasa moins encore en Afrique du Sud même pas dans un restaurant.

Abordant la question de 280 millions d’USD, la BCC a  démontré qu’elle ne nous a  payé que 138 millions d’Usd. D’où vient alors le montant de 280 millions d’USD », s’est interrogé le patron d’Africom Committies. En 2020, a-t-il poursuivi, l’IGF nous a rapproché pour nous demander la ventilation de notre compte. Nous lui  avons envoyé les extraits bancaires d’Africom du début à la fin. Tout était clair ».

 Réagissant sur la qualité du sol de  » Bukanga-Lonzo« , Christo Glober  a indiqué  que le sol est  pauvre. Qu’il ne répond pas aux normes, le PH n’était pas à la hauteur.  » Avec les nouvelles technologies, nous étions disposés à relever le PH du sol de Bukanga-Lonzo qui était un projet prometteur, un investissement  à long terme afin d’améliorer le sol« , renseigne Christo Glober. 

En tant qu’homme d’affaire je n’abandonne pas.  » Je suis prêt à travailler avec les nouvelles autorités congolaises. A l’arrivée du Président Tshisekedi, nous avions l’espoir parce que nous avions appris qu’il aimait l’agriculture et le développement ».

Pour terminer, Christo Gobler s’est dit   impressionné par la Justice congolaise  et le collectif d’avocats qui le défend par leur intégrité. Cela est allé au-delà  de son imagination.

Pour rappel, Christo Gobler, patron d’Africom Commodities, entreprise qui gérait le projet Bukanga-lonzo, est arrivé au Congo en 2013, dans le contexte  de l’investissement, avec un seul objectif d’avoir une usine de fabrication de fertilisants des engrains.               FDA

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