La VSV pour la poursuite de l’état de siège !

Pour la VSV, l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu est l’unique piste pour restaurer la paix dans ces deux provinces à condition d’éviter les violations et atteintes aux droits de l’homme. Elle pense aussi que toutes ces voix qui s’élèvent pour exiger qui une évaluation qui la fin immédiate de l’état de siège  sont dues à une insuffisance de communication de la part du Gouvernement.

C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue le Vendredi dernier au siège de la VSV, dans le cadre du « Réseau  service civil pour la paix« , sur l’état de siège dans les deux provinces d’Ituri et Nord-Kivu. Avant toute chose, elle a dénoncé avec la dernière énergie les nombreuses violations et atteintes aux droits de l’homme qui se poursuivent au grand dam de la population civile qui endurent des souffrances indicibles. Ce qui n’est justifié par rien.

Pour preuve, la VSV brosse un tableau récapitulatif de ces cas tels que documentés par les ONGD locales entre septembre et novembre en cours. On y retient en gros pour le Nord-Kivu en ce qui concerne les groupes armés, au moins 59 civils tués entre le vendredi 12 novembre et le samedi 13 dans le village de Kisunga et ses environs dans le Territoire de Beni. Il y a eu aussi l’incendie du centre de santé Kyalumba dans la zone de santé Kyondo à Kisunga sans oublier le pillage tout comme l’incendie de plusieurs maison d’habitation et de commerce causant le déplacement massif des populations vers la ville de Butembo.

Côté Beni-Mbau, 30 civils tués entre dimanche 31 octobre et jeudi 4 novembre dans le village de Matumbu, secteur de Ruwenzori. Quelques cas sont également signalés du côté des forces de sécurité. Quant à l’Ituri, la VSV note pour ce qui est des groupes armés qu’en dépit des opérations militaires musclées menées par les FARDC, la situation sécuritaire est restée  alarmante et imprévisible.

Entre septembre et octobre 2021, la province a connu une série d’attaques armées. Le samedi 6 octobre, un convoi escorté par les FARDC et la MONUSCO a même été  attaqué à Mambelenga dans le Territoire d’Irumu sur la Nationale N°4 entre Komanda et Beni et quatre véhicules ont été incendiés et plusieurs personnes portées disparues.

Sur le plan humanitaire, la situation est plus catastrophique encore. Les opérations militaires menées par les FARDC dans le cadre de l’état de siège ont comme conséquences le déplacement massif des populations civiles. Rien que pour la journée  du 5 octobre 2021, 76.755 ont fui des attaques répétées des ADF en Territoire d’Irumu, selon le rapport officiel de l’OIM, organisme de l’ONU.

Malgré cette détérioration de la situation sécuritaire dans les deux provinces, la VSV estime qu’il n’y a pas du tout d’alternative à l’état de siège. D’où les Congolais sont appelés à le soutenir des deux mains jusqu’à l’atteinte des objectifs fixés dans l’Ordonnance présidentielle le proclamant.

 D’autant plus que malgré toute ces faiblesses constatées sur le plan des violations et atteintes aux droits de l’homme, l’état de siège a quand même permis de sécuriser plusieurs tronçons routiers, de récupérer plusieurs villages  alors bastion des groupes armés et milices, la reddition et la neutralisation de bien d’autres, la récupération des armes. Ce qui a poussé les populations qui avaient fui à regagner leurs milieux de vie désormais sécurisés par les FARDC et la PNC.

C’est là où la VSV demande à toutes les forces politiques et sociales de soutenir l’état de siège vu qu’il n’y a pas d’alternative. Dans le même ordre d’idées, elle s’interroge pour avoir pourquoi les partis politiques de l’Opposition et de la Majorité ne se mettraient pas ensemble comme sous d’autres cieux quand il s’agit d’une question nationale pour dégager des pistes en vue de mettre un terme à cette situation d’insécurité criante à l’Est de la RDC.

 La VSV persiste et signe que mettre fin à l’état de siège équivaudrait à consacrer l’insécurité et l’absence de l’autorité de l’Etat dans tout l’Est de la RDC. C’est là où elle recommande au gouvernement d’apporter un appui logistique, matériel financier et moral conséquent aux FARDC pour imposer la paix dans ces deux provinces en proie aux violences meurtrières.     KANDOLO M.

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