La communauté Baha’ie’ de la RDC commémore le centenaire de l’ascension de ‘Abdu’l-Bahá

La communauté nationale Bahai’ie en RDC a commémoré, le samedi 27 novembre dernier, le centenaire de l’ascension de ‘Abdu’l-Bahá. Ce chef spirituel apprécié pour ses vertus, est  considéré comme « l’exemple parfait des enseignements de la foi Baha’ie.

     Cette religion, en effet, repose sur nombre de  principes majeurs que sont l’unité du genre humain, l’avènement de la paix universelle et durable, l’égalité des droits sociaux entre l’homme et la femme, l’éducation obligation et la recherche personnelle et indépendante de la vérité afin d’accéder au sommet de la connaissance de la parole de Dieu.

Organisées à Kinshasa, ces festivités se sont déroulées  en présence des membres de la communauté nationale Baha’ie, des officiels, des scientifiques et des représentants d’autres Eglises et religions en RDC dont le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’abbé Donatien Nshole.

PIVOT DE L’HUMANITÉ

Dans son intervention, le secrétaire de l’Assemblée spirituelle nationale des Baha’ie de la RDC, Lavoisier Mutombo a commencé par présenter Baha’u’-llah, fondateur de la foi Baha’ie, ses riches enseignements et l’avènement de cette religion en RDC.

S’appuyant sur le livre d’Esaïe, il a démontré le pourquoi de la désignation de ‘Abdu’l – Bahá par son père biologique comme étant le centre de l’alliance entre les croyants et la manifestation de Dieu et le pivot de l’unité de l’humanité. A l’en croire, la relation entre ‘Abdu’l Bahá et son père Baha’u’-llah a été celle d’un fidèle avec la manifestation de Dieu.

BRISER LES BARRIERES ENTRE LES HOMMES

« Le monde Baha’ie commémore aujourd’hui le centenaire de l’ascension du bien-aimé maître ‘Abdu’l-Bahá. Nous sommes venus rendre hommage au mystère de Dieu ‘Abdu’l-Bahá. L’objectif est que l’humanité puisse, de manière graduelle et progressive, atteindre l’âge de la maturité, l’âge où l’unité de l’humanité peut être vécue de manière réelle. En deuxième lieu, c’est de casser toutes les barrières nées des préjugés des races, des religions, d’ethnies et des sexes pour que nous puissions enfin, en tant que creatures, vivre la parfaite harmonie. Enfin, c’est d’inviter le monde, l’humanité toute entière, aux côtés de Baha’ie, d’oeuvrer pour la construction communautaire et la reconstruction sociale de l’humanité en tant qu’un cadeau qui nous a été donné par Dieu« , a-t-il déclaré.

 Selon le secrétaire de l’Assemblée spirituelle nationale des Bahaie en RDC, la foi Baha’ie est une religion d’origine divine au même titre que l’Islam, le Christianisme, le Judaïsme, l’hindouisme, le Zoastre et bien d’autres. Elle a été fondée par Baha’u’llah qui est le père biologique de ‘Abdu’l-Bahá.

UNITÉ DES MESSAGERS DE DIEU

« La relation entre la foi Baha’ie et d’autres religions est parfaite. Baha’u’llah lui-même nous enseigne un principe important qui est l’unité des messagers de Dieu. C’est ainsi qu’au cours de cette cérémonie, on a lu les passages du Coran, de la Bible et d’autres écritures saintes », a déclaré Lavoisier Mutombo.

C’est déjà un symbole pour montrer que les Baha’ies ne se considèrent pas comme les champions ou les meilleurs qui connaissent la parole de Dieu pour dire que les autres sont dans l’erreur. Nous disons que les autres messagers de Dieu qui ont précédé Baha’u’llah ont écrit des chapitres qui sont des livres sacrés et ensemble nous pouvons cheminer. Nous fréquentons les autres religions avec amour et joie en tant que croyants en Dieu« .

Cette commémoration a connu plusieurs brillants exposés. L’abbé Donatien Nshole a centré son intervention sur la cohésion et la paix sociale. Il a affirmé que la vie est intenable si il n’ y a pas de cohésion sociale. Il pense que le rôle de la religion est, entre autres, de réduire la marginalisation, les disparités et de réguler la relation entre l’homme et Dieu et entre l’homme et ses semblables.

« La religion est l’ensemble des croyances et des pratiques qui régulent notre relation avec Dieu. La relation avec Dieu nous amène automatiquement à la relation avec les autres. Il est intéressant de savoir que nous pouvons croire à la même chose mais différemment. Ce qui consacre les divisions, c’est l’absolutisme. Quand on croit qu’on est le seul à avoir la vérité. C’est la paix de Dieu qui consolide la cohésion sociale. Cette paix s’appuie sur la vérité, l’amour et la justice« , a-t-il indiqué.

ÉGALITÉ DE CHANCES

La députée nationale Christelle Vuanga a axé son propos sur l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Elle a affirmé qu’entre l’homme et la femme, il fallait qu’il y ait une relation de complémentarité et non de subordination.

Le directeur général ai de la RTNC, Freddy Mulumba, est intervenu comme politologue. Il est revenu sur le rôle des médias dans une société en quête de nouveaux paradigmes.

Il a été suivi sur l’estrade par plusieurs autres intervenants. La cérémonie s’est clôturée sous les chants des chorales de la communauté nationale Bah’aie. Orly-Darel NGIAMBUKULU

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