Kinshasa: des enseignants des écoles catholiques refusent de lever la grève

* Pas de reprise des cours hier au lycée Motema Mpiko, au collège Saint Théophile ainsi qu’au collège Boboto.

Le mot d’ordre du banc syndical de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) de suspendre la grève à partir de ce lundi 1er novembre a été boudé par les enseignants des écoles conventionnées catholiques de Kinshasa. Le constat a été fait au lycée Motema Mpiko, au collège Saint Théophile ainsi qu’au collège Boboto.

Dans ces écoles, les enseignants disent attendre que le gouvernement trouve des solutions à leurs revendications. « Il n’y a pas la reprise des cours avant que nos revendications soient respectées. Nous ne sommes pas tous d’accord sur cette levée de grève. Il nous faut un consensus. Notre délégué syndical nous a dit aujourd’hui de ne pas toucher à la craie, c’est ce que nous avons fait« , a déclaré un enseignant interrogé.

La déception était totale du côté des parents qui sont venus déposer les enfants dans les écoles ce matin. « Je suis venue déposer mon fils à l’école. Le préfet m’apprend que les cours n’ont pas encore repris. Il m’a dit que nous serons informés dès que les cours vont reprendre« , a dit la maman d’un élève du lycée Motema Mpiko.

Du côté du syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT), le consensus n’est pas aussi facile à obtenir. Certains délégués estiment que la décision de lever la grève doit être entérinée par l’assemblée générale alors que d’autres soutiennent que la grève devrait être levée pendant les pourparlers avec le gouvernement.

Pour rappel, le banc syndical a annoncé le vendredi 29 octobre dernier, depuis Mbuela Lodge, à quelques kilomètres de Kisantu, dans le Kongo Central, où les négociations sont en cours avec le gouvernement, la suspension de la grève dans toutes les écoles conventionnées sur l’ensemble du pays à partir de ce lundi 1er novembre. Les grévistes exigeaient l’exécution du protocole d’accord signé entre le Gouvernement et l’Intersyndical en décembre 2019.   Rachidi MABANDU

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