Aux lendemains de l’attaque de son convoi, Médecins sans Frontières (MSF) a décidé de suspendre temporairement ses activités dans la zone de santé de Bambu, dans la province de l’Ituri.
Des hommes armés non autrement dentifiés ont tiré le 28 octobre dernier, sur le véhicule MSF, blessant avec des projectiles balistiques, deux employés à l’aisselle droite et au bassin.
D’après un communiqué de cette organisation humanitaire, l’équipe en mission était composée de cinq personnes. Elle s’était rendue à Bambu pour assister des populations isolées, dans la province de l’Ituri. C’est sur le chemin de retour qu’elle est tombée dans l’embuscade.
Les deux blessés ont été pris en charge rapidement. Ils se trouvent présentement dans un état stable. L’ensemble de l’équipe a été évacué vers la ville de Bunia.
«C’est inacceptable. Nous condamnons toutes les formes d’entraves et de violences exercées contre les secours médicaux, nos patients et les membres de notre personnel. Nous sommes choqués par cette nouvelle et alarmés de cette dynamique qui sévit dans la province», s’indigne Frédéric Lai Manantsoa, chef de mission de Médecins Sans Frontières en Ituri. .
« C’est le deuxième incident grave de cette nature qui intervient en quelques mois dans cette zone. Et, cette fois, directement à l’encontre d’un véhicule clairement identifié comme médical et humanitaire», commente Frédéric Lai.
Le convoi a essuyé des tirs alors qu’il arborait de manière visible et ostensible les identifiants et emblèmes de l’organisation. Médecins sans Frontières œuvre chaque jour autour des principes d’action : impartialité, neutralité, indépendance, précisent quelques responsables de cette Ong internationale.
En juin dernier, l’organisation avait déjà exprimé son indignation face à la destruction et au pillage de l’Hôpital Général de Référence de Boga. MSF avait coordonné sa réhabilitation, mais des années d’efforts sont parties en fumée en quelques minutes « La violence contre les civils est constante, l’insécurité est grandissante pour la population, pourtant il est nécessaire que nous puissions nous frayer un chemin pour les assister», conclut le chef de mission de MSF. Dina BUHAKE