Il se présente en «Acteur politique, conférencier, Entrepreneur» et met en capital ses autres qualités, à savoir «sous-traitant secteur des mines, président national du hub243». Il investit tous les médias à sa portée et surprend plus d’un observateur. Don Israël Hubert Mbuyi s’illustre en maitre-chanteur qu’en défenseur des exploitants miniers congolais, dénonce la Sicomines.
Lorsque, cependant, il ajoute à cette litanie de professions celle de lanceur d’alerte et fait de la contestation tous azimuts des activités d’une entreprise pouvant lui donner des marchés, c’est la preuve qu’il s’active plutôt pour son intérêt personnel que pour celui de la communauté dont il dit défendre la cause.
«Quand, en plus, dans tous ses tweets, il saisit mécaniquement un responsable du parti présidentiel et un diplomate en poste à Kinshasa, c’est l’indice d’une campagne stipendiée pour s’offrir à l’un et à l’autre. En attendant de savoir en contrepartie de quoi, il s’agit, s’en doute, de Don Israël Hubert Mbuyi», renseignent les fins limiers de la Sicomines .
L’homme a une telle obsession de la Sicomines que 90 % de ses publications sur sa page facebook ne concernent que cette joint-venture congolo-chinoise. Mais, dans toute obsession, estiment certains observateurs, il y a toujours un pas de trop, la goutte d’eau de trop dans un verre. « Ainsi en est-il de sa dernière prestation en date, celle du 29 octobre 2021. Cinq heures après le scoop lancé, Hubert Mbuyi n’a eu que 16 retweets, 3 tweets cités et 17 J’aime. Autant dire un bide », constatent les mêmes observateurs.
23 heures plus tard, poursuivent-ils, il alerte l’opinion avec un autre tweet : « …ma vie est-elle en danger. Je n’invente rien, je suis l’extension de la voix de tous ces Congolais qui peinent et ne peuvent rien dire de peur de perdre leur boulot».
L’échec est tellement cuisant qu’à la première réaction un internaute l’interpelle : «Mr @mbuyi_don, qui vous dit que celui ou celle qui porte la tenue SCM est forcément de la société. Évitez de citer le nom de la SCM sans avoir de preuves. Vous courez un grand risque qui pourrait coûter à votre carrière», Don Israël Hubert Mbuyi répond: «Dois-je considérer que ce sont des menaces de votre part ? Êtes-vous l’avocat conseil de @SICOMINES ? J’ai bien écrit sous réserve des enquêtes… j’ai le droit de parler et citer quiconque enfreint la loi de mon pays, la constitution congolaise m’en donne plein pouvoir», signale une dénonciation de la Sicomines.
Ne voyant pas son scoop prendre la mayonnaise, il se fait insistant en orientant l’opinion: «Retweetons massivement afin que toutes les instances soient saisis de la question. Dénonçons !». Peu après, il persiste et signe: «Relayons tous le message, retweetons au besoin pour atteindre un grand nombre». Ce, dans le but d’atteindre un grand nombre, relève la même source.
Elle poursuit: «Quand on repasse tous ses tweets et tous ses postings sur SICOMINES SA – mais alors tous – on note parmi les destinataires, comme relevé plus haut, l’ambassadeur d’un pays occidental foncièrement opposé au contrat sino-congolais. Ces derniers temps, il se constate malheureusement qu’Hubert Mbuyi tente d’impliquer dans son aventure le parti présidentiel, regrette la Sicomines».
La société minière conclut tout simplement que Hubert Mbuyi est à la recherche d’un sponsoring politique et diplomatique côté destinataires de ses tweets, ou d’un marché de sous-traitance côté des exploitants minier. Dans tous les cas, il a choisi la mauvaise voie. Celle du chantage. On ne voit personne dans le monde politique, diplomatique et/ou économique prendre au sérieux un lanceur d’alerte qui n’est en réalité qu’un maître-chanteur, soutiennent les miniers. Rocco NKANGA