Denis Kadima et son homologue ivoirien se partagent leurs expériences en matière électorale

* Par ailleurs, le président de la CENI congolaise passe le bâton de commandement de l’EISA à Baidessou Soukolgue

En marge du 15ème symposium annuel de l’EISA (Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique), organisé le mardi 23 novembre, à Abidjan,  en Côte d’Ivoire, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC, Denis Kadima Kazadi a effectué une visite de courtoise auprès de son homologue ivoirien, Coulibaly Kuibiert, président de la Commission électorale indépendante de la Côte d’Ivoire (CEI).  Les deux personnalités se sont partagé leurs expériences en matière électorale.

« C’était une visite de courtoisie que j’ai rendue au président de la Commission électorale indépendante de la Côte d’Ivoire et une occasion de lui présenter mon successeur. Car j’étais jusque récemment le directeur exécutif de EISA et j’ai accompli mon mandat et que maintenant je deviens président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC. J’avoue être venu prendre quelques conseils auprès de lui. Car, il est dans le métier bien avant moi« , a expliqué Denis Kadima, à l’issue de sa rencontre avec le président de la CEI de la Côte d’Ivoire.

Pour Denis Kadima, l’entrevue s’est déroulée dans une atmosphère empreinte de parfaite convivialité. « J’ai eu en face de moi des frères (car il était avec son vice-président) et on a longuement échangé. Ils ont partagé avec moi leurs expériences et je leur serai toujours reconnaissant« , a-t-il  renchéri.

Pour sa part, le président de la Cei de la Côte d’Ivoire a eu des mots  justes pour saluer l’élégance et la courtoisie de son homologue congolais.  « C’est par pure modestie que le président Kadima dit qu’il est venu prendre des conseils auprès de nous. Il faut retenir que c’est une personne pétrie de connaissances en matière électorale et étant entendu que pendant 20 ans il a, de main de maître, géré  l’EISA, une structure qui intervient dans le domaine des élections. Le rencontrer était pour nous un moment fort attendu. Il était surtout question de mutualiser nos compétences à l’effet de porter cela dans l’intérêt de nos populations. Nous ferons en sorte que nous demeurions toujours en contact permanent« , a promis Coulibaly Kuibiert.

BADEISSOU PREND LES COMMANDES    

     Le 15ème Symposium annuel de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique a été vivement marqué par la passation des pouvoirs entre le Directeur exécutif sortant, Denis Kadima et l’entrant Baidessou Soukolgue.

Dans son mot de  circonstance, Denis Kadima s’est réjoui de laisser la direction exécutive de l’EISA entre les bonnes mains.  «Après plus de 20 ans à EISA, dont j’ai assumé la direction exécutive pendant de longues années, j’ai été désigné pour présider aux destinées de la Commission électorale nationale indépendante de mon pays. En endossant ces nouvelles charges, je renonce donc à mes responsabilités exécutives au sein de EISA. C’est donc, ici, le lieu de vous remercier, chers collègues et partenaires techniques et financiers, pour votre constant appui qui aura permis de hisser EISA où il est aujourd’hui.  Dorénavant, les charges de Directeur Exécutif seront assurées par Baidessou Soukolgue (de nationalité tchadienne), qui a été nommé par le Conseil d’administration», soutient Denis Kadima.

Aussi a-t-il rassuré à l’assistance de la maîtrise de  l’organisation, les programmes et les partenaires de l’EISA. «Je suis convaincu qu’il a les atouts et les qualités pour assumer au mieux cette responsabilité, pour laquelle il aura besoin de votre soutien et de votre implication. Quant à moi, sachez que vous pourrez toujours compter sur mon soutien. Je serai l’ambassadeur de EISA partout où j’en aurais l’occasion», a-t-il rassuré.  

Après Johannesburg en Afrique du Sud en 2020, c’est Abidjan qui a accueilli les assises du 15ème Symposium annuel de l’ EISA présidée par Jonathan Goodluck, ancien président du Nigeria, ces assises de deux jours ont coïncidé avec la célébration de 25 ans de l’EISA.

Plusieurs experts internationaux et autres responsables d’institutions à  l’appui à la démocratie venus de différentes régions du continent ont pris une part active à ces travaux.  Le thème central retenu pour cette année vise à «Contribuer à des élections crédibles en Afrique par l’amélioration des pratiques de l’observation électorale internationale».

FAITS SAILLANTS DU PARCOURS DE L’IESA

Dans son intervention, Denis Kadima Kazadi est revenu sur quelques faits saillants ayant marqué le parcours de cette organisation. «Depuis sa création en juillet 1996, EISA s’est imposé comme une institution de premier plan et un acteur majeur dans le domaine des élections et des questions liées à la démocratie sur le continent africain : suivi des processus électoraux, appui aux processus législatifs, renforcement institutionnel, renforcement des capacités des acteurs politiques et citoyens, prévention et gestion des conflits électoraux», a-t-il relevé.

Dans ce cadre, a souligné le Directeur exécutif sortant, «l’Institut a entrepris d’organiser chaque année un symposium autour de questions et sujets liés aux élections, à la gouvernance démocratique et au renforcement institutionnel. Cette année, nous avons choisi de nous pencher sur la contribution de l’observation électorale internationale à la crédibilité des élections en Afrique». Il a enfin rappelé l’intérêt majeur de se regrouper pour un ancrage démocratique dans les différentes nations.

ADAPTER LA PRATIQUE DE L’OBSERVATION ELECTORALE

«Face aux mutations du contexte politique et électoral dans la plupart de nos États et aux critiques de plus en plus virulentes à l’endroit de l’observation électorale internationale, il nous a paru opportun d’en discuter, afin de tirer des leçons et d’adapter la pratique pour la rendre plus pertinente et utile à l’ancrage démocratique dans nos États. Avec la numérisation de pans entiers du processus électoral et l’avènement de la pandémie de la Covid-19 et son cortège de restrictions, l’observation électorale se doit de s’adapter. Et c’est à nous, chers participants, d’explorer ensemble les bases susceptibles de contribuer à définir des axes d’adaptation de la pratique de l’observation électorale qui demeure, en dépit des critiques, essentielle dans le paysage électoral de nos États», a-t-il fait remarquer. Rocco NKANGA

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