Climat : la réponse rd congolaise en question

De mille et un voyages du Président, on peut en penser ce qu’on veut. En l’occurrence, il en est dont le retour sur investissement est loin d’être évident. Par nature, un déplacement présidentiel coûte cher. Essentiellement en raison des contraintes sécuritaires. Quand on y ajoute des pratiques bien de chez nous qui consistent à embarquer des applaudisseurs, des flagorneurs, bref des courtisans, la délégation devient éléphantesque. Et l’addition très salée.

Mais, aucun Congolais au fait de l’enjeu climatique – existentiel dans toutes les acceptions du mot-, ne saurait reprocher à notre Fatshi national de s’être rendu à Glasgow. Pour le coup, Félix Antoine Tshisekedi n’a même pas besoin de sa casquette de président en exercice de l’Union africaine pour communier à la grand-messe de la métropole écossaise.

En matière de pourvoyeuse des réponses au défi du dérèglement climatique et de la transition énergétique, la RDC est sans doute l’un des pays phares du sommet de Glasgow. Pas d’antidote au réchauffement climatique sans le bassin du Congo. Avec 155 millions d’hectares de forets, le Congo Kinshasa dispose, à lui seul de plus 60 % de l’ensemble des forets du bassin du Congo. Avec L’Amazonie, la RDC est l’autre poumon vert de la planète.

Pas donc besoin d’être grand clerc ou d’être climatologue pour comprendre que la RDC est au centre de la mutation géostratégique en cours. Seulement voilà, être au centre est une chose, se trouver au coeur des enjeux en est une autre.

En clair, Kinshasa raterait le coche s’il ne se contentait que d’être l’objet des convoitises et autres sollicitations des puissances de ce monde. Le challenge qui tient aux intérêts vitaux est de devenir acteur de premier plan du tournant écologico- énergétique. D’autant que le pays de Lumumba se trouve en amont avec la réponse climatique et en aval avec la solution énergétique.

Au pays des gadgets et du mimétisme chevillé au corps, voilà au moins un sujet qui requiert un front commun ou une union sacrée de tous les Congolais. Car, il s’agit de permettre au pays faire valoir des intérêts afin de tirer des dividendes économiques à la mesure de l’apport à l’équilibre de la planète Terre.

La solution rd congolaise sera commune ou ne sera pas. Encore une fois , la formule de Frantz Fanon trouve sa pertinence . La RDC comme gâchette du revolver Afrique a rendez-vous avec L’Histoire. Va-t-elle enfin faire bon usage de cette gâchette. Sinon, le Continent va continuer à dilapider des munitions avec des balles perdues quand il ne tire pas du tout.

L’expérience renseigne hélas que la classe politique et plus globalement l’élite dirigeante d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui se met rarement au diapason de vraies questions. Préférant investir dans des querelles byzantines sur fond des conflits des personnes. Comment ne pas donner raison à Eleanor Roosevelt lorsqu’elle dit que les petits esprits parlent des gens. José NAWEJ

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