*Le gouverneur de la ville appelé à éviter une autre manifestation comme celle de l’Union sacrée prévue le même jour sur le boulevard Triomphal.
Il n’y aura plus un second report. La marche pacifique du camp des patriotes, annulée le week-end dernier, aura bel et bien lieu demain samedi 13 novembre, sur l’ensemble du pays.
Ainsi, les forces politiques et sociales, initiatrices de cette procession, ont-elles consacré toute la semaine qui s’achève à la mobilisation. Les plateformes Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques (CALCC), Ministère des laïcs protestants (MILAPRO) « Lamuka » et Front commun pour le Congo (FCC) sont les principaux organisateurs de cette manif populaire pour la dépolitisation de la nouvelle administration électorale, présidée par Denis Kadima.
Soudés, tous croient en cette marche grandiose et sont en train de tout mettre en œuvre pour sa réussite. A la manœuvre, Lamuka qui a une expérience dans la mobilisation de tels évènements. Tous ses fins limiers sont descendus dans l’arène. Notamment, Devos Kitoko, le secrétaire général et porte-parole de Martin Fayulu Madidi comme Coordonnateur en exercice de Lamuka, Prince Epenge, l’un des communicateurs de la plateforme.
Devos Kitoko est contraint d’expliquer à nouveau les motivations de ce que nombreux à l’Union sacrée qualifient de mariage contre nature entre le FCC qui ne rejette pas la loi sur la CENI et Lamuka en argumentant que les deux militent pour les réformes électorales en plus du fait qu’ils contestent la procédure qui a conduit à la mise en place du Bureau de la CENI. Normal que le FCC soit en première ligne après avoir répondu favorablement à l’appel des Pères spirituels de l’Eglise catholique et l’Eglise protestante (ECC.)
Tout a commencé là pour aboutir à la création de ce groupe de patriotes où l’on retrouve pour la toute première fois dans une même moule les laïcs appartenant aux deux mastodontes de l’espace confessionnel de la RDC et les politiques animés d’un même idéal pour exprimer leur désaccord avec le chemin emprunté par le Pouvoir en matière électorale. A ce niveau, il n’y a aucune zone d’ombre.
Une première marche avait même été fixée au 6 novembre en cours et l’Hôtel de ville déjà tenu informé par courrier. Mais la CENCO et l’ECC avaient préféré la postposer au samedi 13 novembre pour éviter d’inutiles confrontations entre manifestants du fait que plusieurs partis politiques de l’Union sacrée de la nation avaient aussi appelé à marcher le même jour et saisi l’autorité urbaine pour ce faire. Alors qu’il était facile de trouver un autre jour.
C’est ce qu’on a toujours connu avec des marches de Lamuka où le jour du rendez-vous, du côté de l’Union sacrée de Félix Tshisekedi, il y a toujours un groupe qui appelle à manifester le même jour. On sait qu’il y eu des incidents lors de la toute dernière marche de Lamuka avec les partisans de l’UDPS qui avaient aussi choisi de manifeste le même jour. C’est là où les observateurs demanderaient à l’Hôtel de ville d’être strict et de ne pas accorder des autorisations de manifester le même jour à des groupes rivaux pour éviter ce type de danger.
C’est ce qui risque malheureusement d’arriver ce samedi lors de la marche des forces politiques et sociales de la nation étant donné que le même jour, les forces politiques alliées à l’UDPS ont aussi programmé leur propre manifestation qui n’est pas une marche, mais plutôt un meeting qui se tiendra sur la Place-Triomphal, devant le Stade des Martyrs. Les organisateurs convient leurs militants à venir nombreux. Difficile de déterminer si le circuit de la marche des «patriotes » n’arrivera pas de ce côté-là. C’est sur ce point que seront fixés les organisateurs de la marche des forces politiques et sociales de la nation lors de leur rencontre avec le gouverneur de la ville aujourd’hui pour des dispositions pratiques. Le même rendez-vous dans la rue ce samedi est donné dans toutes les vingt-six provinces de la RDC. KANDOLO M.